Eric Lafond conserve son originalité

Publié le 10/03/2020

Candidat pour la quatrième fois aux élections municipales, le centriste lance à nouveau – tel des ballons d’essai – quelques idées dans la campagne.

Il y a évidemment le projet d’effacement du centre d’échanges de Perrache qu’Eric Lafond soutient avec son allié Denis Broliquier. Mais ce n’est pas leur faire injure que de rappeler qu’ils reprennent clé en main le dossier de l’architecte Hélène Duhoo. D’ailleurs Eric Lafond promeut généralement plus des projets de transports en commun que pour la voiture.

En 2014, il avait porté l’idée de téléphérique dans la campagne. Il la reprend cette année sous le nom d’aérotram. Aux « classiques » lignes Tassin – Francheville et Sainte-Foy – La Mulatière – Confluence, il ajoute Rillieux – Cuire (au-dessus de la voie verte) – Vaise – La Duchère – Ecully pour desservir le campus. « C’est dix fois moins cher que le métro et bien plus rapide à mettre en œuvre« , persiste le candidat. Et de prendre l’exemple du téléphérique de Coblence, qui survole le Rhin, inauguré en 2010 après une année de travaux.

Dans son programme, ni métro E, ni Anneau des sciences mais la volonté d’adapter l’offre actuelle. Notamment en multipliant les parcs-relais à proximité des gares avec la volonté de faire également de ces dernières des lieux de travail à distance. « L’idée est d’éviter que tout le monde prenne les transports à la même heure pour se retrouver à huit heures au bureau« , détaille-t-il. La gare de Rillieux-Sathonay – avec son foncier disponible autour – joue d’ailleurs un rôle majeur dans son projet. L’idée, dans le nœud ferroviaire lyonnais, est de voir cette gare prendre en charge le trafic Nord-Est, tandis que les gares de Perrache et Jean-Macé concentreraient le trafic Sud-Ouest. La gare de la Part-Dieu étant dévolue au trafic national. « Il faudrait évidemment des navettes permanentes entre ces trois gares« , détaille le candidat.

Plastic road

La nature en ville  ? « Ce n’est pas uniquement des promesses de plantations d’arbres et de nouveaux parcs qui seront difficilement réalisables, assure-t-il. Il s’agit d’une vision dépassée. En matière de végétalisation, la collectivité doit être exemplaire. Cela commence par le toit de l’hôtel de Métropole. Mais il y a également les cours des écoles et collèges. Via la réglementation, nous devons faire en sorte qu’il n’y ait pas de nouvel immeuble qui sorte de terre sans toiture ou façade végétalisée« . Selon lui, on s’y retrouverait rapidement en matière de consommation énergétique. Dans la même idée, il souhaiterait conditionner la possibilité pour une copropriété de rehausser un bâtiment à la végétalisation. Eric Lafond promeut aussi les « cool roofs », c’est-à-dire les tuiles blanches ou les toits terrasses repeint en clair pour faire baisser la température dans les immeubles.

Pour loger les nouveaux habitants, le candidat entend commencer par lutter contre les logements vacants détenus notamment par les collectivités (Ville, Grand Lyon). « Lyon en compte 25 000, en remettre la moitié sur le marché serait déjà énorme, souligne-t-il. Nous devons également mettre un frein à la transformation de logements en bureaux. Les immeubles tertiaires sont faits pour les accueillir« .

Dernière idée à tester ? La plastic road inaugurée aux Pays-Bas. Soit une piste cyclable réalisée à partir de plastique récupéré. Si on ne possède pas encore de visibilité sur sa durabilité, elle coûte moins cher à réaliser et s’inscrit dans un processus d’économie circulaire. Plus claire que du goudron, elle est aussi meilleure contre les ilots de chaleur.

 

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaires sur Eric Lafond conserve son originalité