A46 Sud : l’éternel débat des infrastructures

Publié le 03/07/2021

La concertation publique concernant le passage de l’A46 Sud à 2×3 voies et l’aménagement du nœud de Manissieux a débuté le 29 juin pour trois mois. L’occasion, lors de la réunion de lancement, de reparler du grand contournement autoroutier – Est ou Ouest -, du fret ferroviaire ou de feu l’Anneau des sciences…

Une concertation c’est un petit peu comme une boite de pandore. Tout ressort… Le lancement de celle concernant le passage de l’A46 Sud à 2×3 voies et l’aménagement du nœud de Manissieux en connexion avec l’A43 n’a pas échappé à la règle.

Mise en service en 1993, cette autoroute longue de 20,7 kilomètres entre Saint-Priest et Ternay a été conçue dès l’origine avec ce possible élargissement qui se ferait donc à emprise constante. Elle est empruntée en moyenne quotidiennement par 65 000 véhicules et même 100 000 dans sa partie la plus chargée dont un quart de poids-lourds avec une congestion d’environ cinq heures par jour.

L’aménagement du nœud de Manissieux comprend quant à lui trois options : long, court et compact. Ce dernier étant privilégié. Ce serait tout de même 50 hectares de foncier supplémentaire qui seraient consommés.

Les travaux prévus – d’un coût de 250 millions d’euros – ont trois objectifs  : retrouver de la fluidité, de la sécurité et moderniser l’infrastructure d’un point de vue environnemental.

Trafic en hausse et pollution en baisse

Lors de la réunion de lancement, le 30 juin à Saint-Priest, le scepticisme – voire plus – des participants dominait. Questions autour de l’impact de l’aménagement sur le parc boisé du fort de Saint-Priest, sur les Penap (Protection des espaces naturels et agricoles périurbains) qui dans les faits ne seraient pas protégés, sur les habitations à proximité, sur le grand contournement autoroutier Ouest de Lyon promis depuis des décennies mais qui ne verra jamais le jour, sur celui à l’Est pour lequel il n’y a aucun calendrier, sur un possible enfouissement de l’infrastructure… Les débats ont été nombreux et les réponses pas toujours satisfaisantes avec le sentiment dominant que les nuisances sont (toujours) à l’Est de l’agglomération. L’affirmation selon laquelle, malgré l’augmentation du trafic générée, cet aménagement ferait baisser la pollution suscitant beaucoup de controverse, à commencer par la non prise en compte des particules les plus fines. La possibilité d’une voie réservée au covoiturage voire aux transports en commun a également fait monter le ton. Sur la forme, le fait que les ateliers de concertation se déroulent en journée la semaine n’a pas non plus manquer de faire réagir.

Reste que la réunion a pu se tenir alors que deux jours plus tard, une cinquantaine d’opposants ont empêché l’accès à la salle à Communay provoquant l’annulation du rendez-vous. La concertation se poursuit jusqu’au 28 septembre (calendrier sur https://www.a46sud-amenagement.fr). Officiellement, l’Etat n’a pas pris de décision pour la suite. S’il persiste, les aménagements pourraient être livrés à l’horizon 2028.

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