La Zac des Gratte-Ciel (re)lancée

Publié le 15/06/2021

Si le projet est formellement né en 2011, les majorités métropolitaine et municipale entendent imprimer leur marque et leur tempo sur ce doublement du centre-ville de Villeurbanne à horizon 2030. 

Impossible, pour les quatre Villeurbannais, de ne pas poser avec en fond les deux Gratte-Ciel marquant l’entrée de l’avenue Henri-Barbusse et le beffroi de l’hôtel-de-ville. Surtout lorsque Cédric Van Styvendael, le maire de Villeurbanne, Agnès Thouvenot, sa première adjointe à l’urbanisme, Bruno Bernard, le président de la Métropole, et Béatrice Vessiller, sa vice-présidente à l’urbanisme, évoquent le devenir de ce centre-ville.

On le sait, avec la Zac des Gratte-Ciel – créée en 2011 – c’est un doublement de ce centre-ville que Villeurbanne attend à horizon 2030. Soit huit hectares de plus, 832 logements supplémentaires – dont 54 % en accession et locatif social parmi lesquels 230 avec bail réel solidaire – et 483 nouveaux arbres.

Qu’est-ce qui a changé par rapport au projet d’origine ? L’élargissement de l’esplanade Agnès-Varda et une placette centrale dans son prolongement soit 1 700 m2 d’espaces publics supplémentaires. En contrepartie, une cinquantaine de logements en accession libre ne se feront pas.

Pour ces espaces publics sur lesquels la Métropole va investir 50 millions d’euros, les pavés de pierre seront par exemple des matériaux de réemploi. L’ambition de végétalisation se veut également plus marquée. L’ensemble de ces changements occasionneront un surcoût total d’environ deux millions d’euros à la charge de la Ville et de la Métropole.

La future esplanade Agnès-Varda.

Relations Ville – Métropole plus fluides

Si le prolongement de l’avenue Henri-Barbusse sera moins large que l’artère historique – 20 mètres au lieu de 27 mètres -, Cédric Van Styvendael a confirmé que l’ensemble sera piétonnisé ce qui va conduire à repenser les usages alentours. Face à « cent ans de socialisme municipal qui oblige quand même un peu« , le maire de Villeurbanne n’a pas caché « la pression et l’angoisse du mauvais geste pour s’inscrire dans cette histoire sans pasticher ». Après avoir repris le « ça a été long à sortir » entendu maintes fois, il a également rappelé, à l’unisson de Bruno Bernard, la volonté « d’aller plus vite, plus loin pour rentrer dans le faire » en lâchant un sibyllin « il ne m’appartient pas de juger ce qui s’est passé avant« . D’aucuns évoquent des relations désormais plus fluides entre les services et les élus de la Ville et de la Métropole là où la suspicion systématique était jusqu’ici la règle, ralentissant l’avancement de cette Zac.

Dans l’attente que les projets éclosent, l’occupation temporaire est désormais la règle. Outre les bacs à végétaux comestibles, le « laboratoire extérieur des Gratte-Ciel » va permettre de tester durant deux ans sur 7 000 m2 des végétaux dans des terres jusqu’ici inertes, des constructions biosourcées, de la nature en ville, une micro-brasserie, des jardins partagés ou une préfiguration du futur tiers-lieu.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaires sur La Zac des Gratte-Ciel (re)lancée

  • th.al dit :

    Il faut espérer que les nouvelles constructions auront une architecture un peu remarquable parce que Villeurbanne n’est très bien lotie sur ce plan.