Bruno Bernard se présidentialise

Publié le 12/06/2020

Attaqué la veille par le duo Buffet-Collomb qui promet l’apocalypse (ou tout comme) s’il est élu à la tête de la Métropole, le candidat écologiste garde le cap, seul en scène.

Bruno Bernard a beau rappelé qu’il porte un projet collectif, ce vendredi matin il était seul pour s’exprimer devant la presse. Une fois n’est pas coutume. Histoire d’incarner peut-être un petit peu plus aussi le fait qu’il se prépare à investir la fonction. Et ce, au moment où les critiques pleuvent sur l’incapacité des écologistes à gérer une collectivité par « gros temps ».

A l’instar de Gregory Doucet à Lyon, le chef de file d’EELV a d’ailleurs souligné qu’en cas de succès, l’arrivée d’un nouveau directeur général des services et d’un cabinet au complet était d’ores et déjà prévue pour le 2 juillet. Le temps ne serait donc pas aux atermoiements.

Après avoir balayé d’un revers de main le fait que les écologistes voudraient arrêter les Vélo’v et la Fête des Lumières, comme l’avait expliqué Gérard Collomb la veille, Bruno Bernard a rappelé ses ambitions  : gagner huit à dix des quatorze circonscriptions métropolitaines le 28 juin. Il évite du même coup d’évoquer l’hypothèse d’être à la tête du premier groupe sans pour autant avoir une majorité absolue. Ce qui reste une éventualité.

Lutte contre la pollution, économie et consommation locales multipolaires, végétalisation, multiplication au moins par trois des déplacements en bicyclette grâce aux 250 km de réseau express vélos (REV) promis : les priorités n’ont pas changé. Au vu de la crise et du spectaculaire développement du télétravail, le candidat entend accélérer le développement des espaces de coworking pour limiter les déplacements en permettant aux gens de télétravailler à proximité de leur domicile. Et de rappeler que 10 000 personnes viennent chaque jour de Saint-Etienne pour travailler à Lyon.

Expérimenter le RSA jeune

Bruno Bernard veut également rassurer le BTP. Depuis deux ans les constructions ont ralenti – « ce n’est pas de notre fait » – et il entend donc arbitrer au plus vite les aménagements urbains pour relancer la machine, promettant d’être dans l’opérationnel dès fin juillet. Outre les 200 millions d’euros prévus pour isoler les bâtiments, il souhaite accélérer l’instruction des permis de construire en souffrance du fait des élections et du confinement en renforçant les moyens humains, en lien avec les 59 communes de la Métropole « afin de garnir les carnets de commande du BTP« . Le candidat promet également de relancer la construction de logements sociaux. Pour tous ceux qui craignent un ralentissement au niveau de l’habitat, il insiste  : « tout ce qui est en cours ou prévu, on fait. Il s’agit notamment de densifier autour des lignes fortes de transports en commun« . L’infléchissement qu’il a pu évoquer étant avant tout une vision à vingt ans.

Côté chiffres, les écologistes partent sur un budget d’investissement de trois à quatre milliards d’euros sur le mandat pour la Métropole auquel s’ajoutent trois milliards pour le Sytral. Si le gouvernement ne le fait pas, Bruno Bernard entend enfin expérimenter le RSA jeunes au vu de la crise actuelle.

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Commentaires sur Bruno Bernard se présidentialise

  • Bonjour Bruno, Tu as bien fait d’insister sur les efforts pour relancer la construction, l’isolation des appartements … Pour répondre à Collomb qui prédit une « paupérisation » en cas de la victoire des Ecolos, il faut aussi montrer l’exemple de Grenoble. Courage et Amitiés : Jean-Paul G.