« Transformer le TER en RER »

Publié le 24/01/2019

Les élus du groupe UDI et apparentés, sous la férule de Christophe Geourjon, proposent de mieux tirer parti des lignes et gares TER dans les transports du quotidien. Pour un meilleur cadencement et une transversale est-ouest, l’élargissement du tunnel ferroviaire Saint-Irénée parait nécessaire. 

Neuville, Givors, Oullins, Vénissieux mais aussi Saint-Germain au mont d’Or, Saint-Priest ou Sérézin : le Grand  Lyon compte, selon Christophe Geourjon, élu métropolitain (UDI), 35 gares. Un atout dont l’agglomération ne tire pas suffisamment profit pour les déplacements du quotidien. « Transformer le TER en RER » : c’est le leitmotiv de son groupe politique dans la perspective des élections métropolitaines de l’an prochain. Au cours d’une conférence de presse ce mercredi, il a appelé à un rapprochement du Sytral et de la Région pour une plus grande synergie. Une volonté qui prend tout son sens à quelques mois du lancement du débat public sur le nœud ferroviaire lyonnais. Et qui pourrait apporter une réponse au déclassement de l’autoroute A6 / A7 en proposant des transversales est-ouest ou nord-sud en trains. « A Paris cela existe, à Lyon, cela n’existe pas », observe Denis Broliquier, maire du 2e arrondissement.

Christophe Geourjon avait déjà appelé dans nos colonnes à une tarification unique qui permettrait aux usagers des TCL d’emprunter, sans surcoût, les TER sur le territoire de la métropole. Il avait aussi souhaité une meilleure desserte des gares par les transports en commun lyonnais et une meilleure coordination dans les horaires. Cette fois, il va plus loin en identifiant un point à améliorer : le tunnel Saint-Irénée dans lequel transitent les trains pour passer sous Fourvière, de gare de Vaise à Perrache. S’il venait à être doublé, l’ouvrage permettrait aux trams-trains de l’ouest lyonnais (venus de Lozanne, L’Arbresle, Brignais ou Tassin) de poursuivre vers Jean-Macé et Saint-Priest. Créant des axes est-ouest sans rupture de charge. Il y voit une alternative au projet de métro E (Bellecour/Tassin), chiffré à plus d’un milliard d’euros. Aujourd’hui les trams-trains de l’ouest lyonnais butent sur une impasse, à Saint-Paul. Par le passé, des projets de liaison entre cette gare du Vieux-Lyon et la Part-Dieu ont circulé, se heurtant à la difficulté de faire circuler des trains en Presqu’île ou sur le coût pharaonique d’un passage sous la Saône et sous le Rhône. L’élargissement du tunnel ferroviaire Saint-Irénée « redonnerait aussi de la capacité pour la ligne Villefranche/Saint-Germain au mont d’Or/Oullins/Givors », observe aussi l’élu. Améliorer le cadencement des TER en provenance d’Ambérieu ou Bourg-en-Bresse vers le sud prendra plus de temps, dans l’attente de la résolution du nœud ferroviaire lyonnais.

 

 

Commentaires

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Commentaires sur « Transformer le TER en RER »

  • Laurent dit :

    Un beau projet , la ligne REM allant à St Exupéry est très attendue car de ce côté là nous sommes lanterne rouge par rapport à quantité d’autres métropoles. On pourrait rajouter une liaison Lyon Trévoux (les voies existent encore ) pour desservir le Val de Saone dont les communes sont en pleine expansion et ainsi désengorger la voirie.

  • Bernard G. dit :

    Bonjour,

    Je pense que le terme « élargissement » du tunnel de Saint Irénée n’est pas parfaitement adapté, et d’ailleurs Christophe Geourjon a utilisé le mot « doubler » – qui n’impose pas de suivre strictement le même chemin que le tunnel existant.
    Accessoirement, aucun ingénieur n’oserait se lancer dans un vrai élargissement du tunnel ferroviaire actuel : où faire passer les trains pendant les travaux ?
    Ceci dit, la proposition est de qualité, on y reconnaît le sérieux et la réflexion qui sous-tendent les propositions de Mr Geourjon en matière de déplacement : ce n’est pas que du pré période électorale.

  • fabien dit :

    La question de ce doublement a été posée : s’il était possible d’intervenir sur le tunnel existant ou s’il fallait construire un tube parallèle. La réponse n’a pas été tranchée, mais la 2e option semble plus réaliste.

  • Rossignol Pierre-Jean dit :

    Bonjour,
    Propositions très intéressantes, un seul bémol: l’arrivée du TTOL à Lozanne entraînera un afflux d’automobilistes issus de la vallée d’Azergues désireux d’emprunter ce moyen de transport pour éviter l’entrée dans Lyon or, les réserves foncières de Lozanne sont nulles à proximité de la gare.
    Il convient d’envisager dès maintenant le prolongement jusqu’aux ‘Ponts Tarrets’ commune de Légny qui dispose d’un point d’arrêt sur la ligne Lozanne-Paray le Monial et surtout d’un foncier évalué à 2 hectares au voisinage immédiat de la gare.
    PJR vice président d’ADELIFPALY