Déclassement de l’autoroute : l’UDI veut accélérer

Publié le 15/11/2017

Les élus de centre droit s’inquiètent des retards pris dans le réaménagement de l’A6 et de l’A7, ainsi que dans l’Anneau des Sciences. Ils proposent des lignes express de grande capacité sur une voie dans chaque sens de l’axe autoroutier.

Que devient le déclassement de l’autoroute ? Malgré des esquisses et des déclarations d’intentions de la Métropole, sur place, rien n’a changé. Ni les bouchons, ni l’ampleur du trafic, à hauteur de la Confluence ou sous Fourvière. Les élus UDI avancent leur propositions pour relancer le débat. Ils organisaient à cette fin une conférence de presse ce mardi. Ils reprennent l’idée de la collectivité de voies réservées pour les bus et le covoiturage (3 personnes et plus). Mais vont plus loin : là où le Grand Lyon projettent de les positionner à la place des bandes d’arrêt d’urgence, eux préconisent qu’elles empiètent sur les voies automobiles, n’en laissant qu’une seule dans chaque sens pour la circulation ordinaire. « Si on se contente d’une ligne de bus sur la bande d’arrêt d’urgence, on ne fait qu’augmenter encore la capacité de l’A6/A7 », relève Christophe Geourjon, conseiller métropolitain. Les écologistes n’auraient pas dit mieux !

L’élu imagine des « métro-bus », soit des bus hybrides d’une capacité de 200 places, qui s’élanceraient toutes les deux minutes de Limonest, l’un vers Gare de Vaise – comme l’entrevoit la Métropole – le suivant vers Pierre-Bénite, marquant plusieurs arrêts intermédiaires dont un à Perrache. Selon Christophe Geourjon, le trafic automobile pourrait ainsi être réduit de 50 à 60%. Ce plan nécessiterait la création de deux « portes d’entrée métropolitaines multimodales », – de méga parcs relais – à Limonest et Pierre-Bénite (15 000 places de voitures), ainsi que l’instauration d’un péage d’orientation pour le transit national. Ces investissements pourraient être réalisés d’ici à 2022 moyennant 100 à 150 millions d’euros.

Cette conférence de presse a été l’occasion pour les élus de centre-droit de dire leurs préoccupations quant au retard pris dans la réalisation de l’Anneau des Sciences, reporté pour Denis Broliquier à 2032, « aux calendes grecques » pour Yves-Marie Uhlrich, maire d’Ecully. Ce dernier fait entendre une musique dissonante en soutenant toujours un contournement autoroutier par l’ouest, dont le coût est jugé rédhibitoire par beaucoup.

Commentaires

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Commentaires sur Déclassement de l’autoroute : l’UDI veut accélérer

  • Bernard G. dit :

    « eux (l’UDI et son Président) préconisent qu’elles empiètent sur les voies automobiles, n’en laissant qu’une seule dans chaque sens pour la circulation ordinaire. « Si on se contente d’une ligne de bus sur la bande d’arrêt d’urgence, on ne fait qu’augmenter encore la capacité de l’A6/A7 »
    Totalement d’accord avec eux.
    Les transformations de la voirie A6 / A7 envisagées par les ingénieurs de la Métropole sont beaucoup trop limitées (tout en coûtant très cher) pour avoir une quelconque efficacité.
    On ne règle pas un problème de circulation excessive en mettant seulement de nouvelles bordures de trottoirs en beau granit finement taillé, plus un trait de peinture marquant la place théorique réservées aux autobus le long de ce trottoir.
    Un double couloir bus bien isolé des voitures est indispensable.

  • Deries dit :

    Lyon, qui depuis l’arrivée de Anne Hidalgo à la mairie de Paris, est à la traine en matière de choix environnementaux ferait mieux de durcir la réglementation des véhicules diesels en ville, tout comme la ville de Paris, très ambitieuse en la matière. L’air est irrespirable. Le déclassement de l’autoroute aurait du être envisagé en amont du projet confluence.