Cité Garnier : le coup de jeune (mais pas trop)
Publié le 18/09/2025
275 logements sur 1 540. C’est le bilan de la réhabilitation de la Cité Tony-Garnier, achevée en juillet dernier, de part et d’autre du boulevard des États-Unis, à Lyon 8e. Grand Lyon Habitat a retenu les appartements les plus énergivores, estampillés F sur le DPE. À la faveur d’un budget de 33 millions d’euros (dont 25,7 millions à la charge du bailleur), ils atteindront l’étiquette B. Le quartier, érigé dans les années trente, est composé de 12 îlots, avec des cours ouvertes sur rue. Comme l’a souligné Renaud Payre, vice-président métropolitain en charge de l’habitat, le rapport à la nature était pensé, même si l’on ne parlait sans doute pas de désimperméabilisation ou d’îlot de chaleur. Des premières rénovations avaient été entreprises dans les années quatre-vingts.
Parmi les opérations menées depuis 2020, le remplacement des menuiseries et de certains ascenseurs, l’isolation des toitures et planchers bas, la rénovation des halls et pièces humides, le raccordement au chauffage urbain. Un enduit de façade très spécifique a été appliqué, la pose de panneaux isolants risquant de dénaturer le style Garnier. Ce revêtement est constitué de microbilles d’aérogel utilisées pour les combinaisons de cosmonautes. Le surcoût lié à la dimension patrimoniale est évalué à près de 17 000 euros par logement (sur 124 000 euros). À ce propos, un gros questionnement a été la réouverture des loggias, pour revenir au dessin d’origine. 84 % des locataires ont dit non et le bailleur n’a pas insisté. En contrepartie de ces investissements, les loyers connaîtront une petite hausse qui ne pourra excéder la moitié des baisses de charges obtenues.
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