Confluence : Zadiga-cité, lumineux et vertueux
Publié le 22/02/2023
Réaliser un bâtiment à énergie positive, Eric Gagnaire l’a fait il y a plus de dix ans, à Grenoble (Zac de Bonne). Président de JMG Partners (acteur de l’immobilier d’entreprises), il avait érigé un immeuble de bureau qui minimisait les ouvertures, l’opérateur convoquant l’image du thermos, étanche à l’air ambiant. A la Confluence, Zadiga-cité affiche de fortes ambitions énergétiques en étant autrement plus lumineux et ouvert sur l’extérieur. Les technologies, à présent, le permettent. Cette réalisation est le fruit d’une collaboration avec l’architecte Thierry Roche, qui sera locataire. Au final, le programme atteindra le niveau E4C2, soit un niveau très exigeant (E définissant l’énergie consommée et C l’empreinte carbone du bâti). « Il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, tous usages », résume Harry Gagnière, directeur général de Scipag, l’investisseur, faisant aussi allusion aux appareils électriques (ordinateurs, frigos…). Les consommations électriques devraient s’élever à 92 kwh/m2/an et la production à 117 kwh/m2/an.
Le programme de 1350 m2 sera livré dans quelques semaines. Il devait s’agir d’une rénovation : un incendie déclaré en 2019 en a décidé autrement. De l’ancienne halle (« le garage »), il ne reste plus grand-chose. Les anciens voûtins en bois de chêne sont remplacés par des sheds, permettant de créer des ouvertures côté nord, préservées du rayonnement solaire, et de disposer sur leur versants sud de panneaux photovoltaïques (600 m2). Parmi les autres équipements, une pompe à chaleur extrêmement performante – « un petit bijou » dixit Thierry Roche – invisible de l’extérieur. Côté sud, les façades vitrées sont pourvues de brise-soleil rétractables. L’isolation est assurée par de la laine de bois. Les coûts travaux s’élèvent à 3,8 millions d’euros (2900 euros le mètre carré).
Les aménagements intérieurs alternent gros volumes et mezzanines. Le bois est largement utilisé, en ossature et, façade. « On s’y sent bien », insiste Olivia Cuir, directrice de l’agence Esprit des Sens, qui quitte la capitainerie pour Zadiga-cité. Elle va y organiser des événements, notamment autour du « nouvel art de ville ». Il est à noter que le bâtiment ne comprendra aucun parking extérieur et que des délimitations parcellaires seront assurées par des palissades aussi basses que discrètes. Tout autour, la collectivité ambitionne d’aménager un bois.
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