Vénissieux : une station hydrogène à l’automne
Publié le 28/03/2022
Portée par HYmpulsion et la Région pour favoriser la création d’un marché, elle ouvrira en octobre sur le site de l’entreprise Serfim. La première pierre de cette station a été posée le 25 mars.
C’est l’histoire de l’œuf et de la poule. Vaut-il mieux attendre qu’il existe un marché des véhicules à hydrogène pour déployer les infrastructures ou est-ce au contraire celles-ci qui vont inciter à franchir le pas ? Avec le projet Zéro émission valley, la Région Auvergne Rhône Alpes a choisi la deuxième solution.
Après Chambéry en 2020, HYmpulsion – dont la Région est actionnaire – a lancé la construction d’une nouvelle station hydrogène à Vénissieux. Suivront cette année Clermont-Ferrand, Saint-Priest, Grenoble et Moutiers. Elle permettra de s’alimenter, à terme, en hydrogène vert. Aujourd’hui, on est à 12,50 euros du kilo soit de quoi rouler 100 km. C’est-à-dire un prix environ 15 % au-dessus du diesel. La station est prévue pour accueillir tous types de véhicules avec une capacité quotidienne pour une centaine de voitures ou dix à quinze poids-lourds. Avec seulement trois constructeurs produisant de tels véhicules, le marché n’existe pas encore. HYmpulsion espère le voir émerger en 2023-2024.
Serfim a un double intérêt à accueillir cette station sur son site de Vénissieux en mettant le foncier à disposition. A l’exception de la brique technologique, l’entreprise construit ce type de stations clé en main comme ce fut le cas à Chambéry. Le groupe dirigé par Alexandra Mathiolon a lui-même investi dans l’hydrogène puisqu’il possède déjà cinq véhicules roulant avec et devrait passer à une dizaine dans les années qui viennent, tout en s’intéressant également au retrofit (transformation de véhicules thermiques pour changer de carburant). La dirigeante estime notamment qu’il s’agit d’une bonne solution pour les utilitaires lourds comme les bennes à ordures ménagères.
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