Rive droite du Rhône : la trémie automobile sera supprimée
Publié le 18/11/2021
Lors d’une réunion publique qui s’est tenue mardi, des inquiétudes se sont exprimées sur les restrictions automobiles mais aussi sur les attentes d’apaisement. La collectivité a esquissé quelques pistes.
La rive droite du Rhône ressemblera-t-elle un jour à sa rive gauche ? La Métropole a lancé lundi la concertation sur le réaménagement des quais du Rhône, soit un linéaire de 2,5 km entre le tunnel de la Croix-Rousse et Perrache. Le quai dont la dénomination change selon la portion est emprunté jusqu’à 80 000 véhicules/jour (au niveau de la place Gailleton) et occupé par 450 places de stationnement. L’axe est évidemment pollué et bruyant. Les travaux seront lancés en 2025, pour un premier tronçon central. « Un mandat ne suffira pas », a prévenu Grégory Doucet. Une trentaine de millions d’euros seront engagés d’ici à 2026.
Suppression de la trémie Bellecour
Une première réunion publique se tenait mardi, à l’hôtel de ville de Lyon. La collectivité n’a pas vraiment abattu ses cartes, soucieuse de laisser les gens s’exprimer. Il a fallu attendre 40 minutes pour comprendre des pré-requis, non soumis au débat : la diminution du trafic automobile, l’instauration d’un couloir de bus et d’une piste cyclable dans chaque sens, le maintien de stationnements automobiles côté façades et la suppression de la trémie devant l’Hôtel Dieu. Tout le reste est sur la table.
Grégory Doucet a vanté « un grand projet qui va transformer notre belle ville de Lyon pour les décennies qui viennent ». Le maire de Lyon veut plus de place pour la promenade, les jeux d’enfants, des terrasses de commerce, des espaces jardinés… Il aimerait aussi aménager les ponts, proposant des bancs et des œuvres d’art. Bruno Bernard a donné un horizon plus lointain : la transformation du quai jusqu’à Pierre-Bénite. La passerelle entre Gerland et la Saulaie serait réalisée en 2026 ou 2027. Vice-présidente à l’urbanisme, Béatrice Vessiller a exprimé la volonté d’animer les pieds d’immeubles et de conforter le corridor « de fraicheur » constitué par le double alignement central de platanes remontant au XIXe siècle (il bordait alors le Rhône). Les uns et les autres ont parlé de l’accès au fleuve, aujourd’hui quasi-inexistant.
« Où passeront les voitures ? »
Place a ensuite été donnée aux réactions de l’assistance. « Une question bête : où passeront les voitures ? », a interpellé un participant. Un autre lui a emboité le pas, demandant, faussement naïvement, quelles seront « les voies de dérivation ». A l’inverse, un membre du conseil de quartier du Bas des Pentes a remis en question la circulation nord/sud, compte tenu du fait que les véhicules « descendent » en double file sur la rive gauche du Rhône, côté 6e, 3e et 7e. « Il y aura toujours de l’espace pour les voitures », a réagi Bruno Bernard. Qui a laissé échapper quelques pistes de réflexion, sur « deux voies de circulation » dans le sens sud/nord, sur le maintien d’un flux nord/sud « même si cela fait partie de la concertation » et sur peut-être « 10% » de places de stationnement supprimées. Il a aussi confirmé que le projet de tramway T8 Part-Dieu/Presqu’île ne serait pas engagé, prétextant la moindre fréquentation des TCL à la suite du Covid. Toujours sur le registre de la circulation, une participante s’est inquiétée de la vitesse… des cyclistes, craignant de voir aménagé « un vélodrome plutôt qu’une piste cyclable ». Et de préconiser des ralentisseurs vélos au niveau des passages piétons.
« Une Presqu’île qui se guillotise »
« Il faut faire des parkings périphériques. J’ai entendu qu’on voulait les supprimer, ce serait une erreur », a prévenu un habitant. « On ne veut pas supprimer les parkings-relais », a répondu Bruno Bernard, même si celui d’Oullins est questionné du fait de l’ouvrage en cours de construction à Saint-Genis Laval, sur la même ligne de métro. Professionnel de la Presqu’île, Bertrand Guyot a témoigné de la situation difficile du commerce. « On boit la tasse depuis trois ans », a-t-il dit, faisant référence aux Gilets jaunes, aux manifestations contre les retraites puis au confinement. Il s’est à la fois déclaré pour les parkings-relais, pour la suppression du stationnement de surface, pour la piétonnisation et pour plus de parkings vélos. Il a dépeint une Presqu’île « qui se guillotise ». Satisfaite du projet, une habitante s’est aussi inquiétée de la fréquentation nocturne des nouvelles berges, évoquant la situation parfois difficile de celles de la rive gauche ou du quai Pêcherie.
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Commentaires
Commentaires sur Rive droite du Rhône : la trémie automobile sera supprimée
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La liaison directe par tram Centre ville ( Bellecour ou mieux Cordeliers) Part Dieu, évoquée ci-dessus devra être réalisée. Car elle sera l’amorce d’une connexion avec les trams trains de l’ouest lyonnais, envisagée depuis très longtemps, mais toujours remisée à cause de plusieurs autorités organisatrices des transports en commun. Mais cela ne sera plus le cas à partir de 2022, puisque seul le SYTAL qui sera un organisme publique, aura la charge des transports du département. Le Covid n’a rien à faire dans cette histoire.
De plus dans ce cas on pourrait créer une liaison banlieue ouest, banlieue est, par l’intermédiaire du T3 par exemple.
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