Transport par câble : concertation lancée dans une chaude ambiance
Publié le 19/11/2021
La première réunion, en visio, a agi comme un défouloir pour les opposants.
Le principe a eu beau être critiqué par les opposants pour cette réunion d’ouverture de la concertation sur le projet de transport par câble entre Francheville et Lyon, la visio a aussi du bon. Plus de cinq cents personnes étaient connectées sur Zoom – auxquelles s’ajoutaient deux cents participants via YouTube – et le tchat a connu durant deux heures un flot ininterrompu de questions et remarques pas toujours très mesurées – euphémisme – essentiellement opposées au projet même si quelques uns apportaient la contradiction. Dans une réunion publique, jamais autant de monde aurait pu s’exprimer.
La présentation du projet a permis de montrer les quatre fuseaux en débat et les alternatives en bus à haut niveau de service suivant les routes et serpentant plus au moins autour.
Pour commencer, le Sytral a dévoilé les résultats de l’enquête d’opinion réalisée fin juin par Nova7 selon la méthode des quotas. A Sainte-Foy, les résultats sont proches de ceux du sondage réalisé par la municipalité (26 %) d’avis favorables. Francheville (33 % d’avis favorables) arrive ensuite devant La Mulatière (38 % d’avis favorables). A Lyon, on change de dimension : 70 % d’avis favorables dans le 2e et 73 % dans le 7e. Ce qui donne au final un résultat assez équilibré numériquement à défaut de géographiquement : 45 % défavorables, 44 % favorables et 11 % sans opinion.
Frustration
L’assistance lors de cette réunion d’ouverture de la concertation ne reflétait évidemment pas ce résultat. Pas de Michel Rantonnet (Francheville) ni de Véronique Sarselli (Sainte-Foy, brièvement suppléée par une adjointe) mais le maire de Lyon Grégory Doucet « plutôt favorable mais vigilant sur l’insertion » et celle de La Mulatière Véronique Déchamps, résolument contre. L’édile n’hésitant pas à parler de « concertation biaisée » et de « manque de transparence du Sytral« .
La suite de la réunion a ressemblé à une litanie de remarques et questions généralement peu favorables au projet, la sélection des intervenants et l’accumulation d’interrogations avant de donner la parole à la « défense » qui répondait rarement précisément aux questions a généré pas mal de frustrations parmi les participants, l’un des garants de la concertation ne manquant pas de le faire remarquer en guise de conclusion.
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