44 millions d’euros pour verdir la métropole

Publié le 17/06/2021

La métropole de Lyon a présenté ce jeudi son plan nature qui vise à protéger la faune et la flore du territoire, mais aussi à lutter contre les îlots de chaleur en ville.  

Élus sur la promesse de verdir la ville, les écologistes métropolitains viennent de présenter leur plan nature. Un plan dont le budget va être doublé par rapport à celui de la majorité précédente, passant ainsi d’une vingtaine à 44 millions d’euros, dont 5 concernent l’action foncière. L’enveloppe générale du plan, décliné en six axes, servira entre autres à développer les forêts urbaines, mais aussi à végétaliser les espaces publics, notamment les collèges et propriétés de la métropole, ainsi que les espaces privés, lesquels représentent, hors forêts et terres agricoles, 70% de la végétalisation du territoire. Dès cet automne, un dispositif d’accompagnement et de soutien financier va être mis en place pour aider à reverdir les milieux résidentiels. 

21% des fleurs identifiées en 1995 ont disparu

« L’enjeu est triple. Il est d’abord climatique, car les végétaux permettent de fixer le carbone et donc de lutter contre la pollution et la canicule en créant des îlots de fraîcheur. Il est aussi lié à la protection des espèces animales et végétales. Mais il est aussi social, parce que l’accès à la nature est essentiel et doit être rendu possible pour le plus grand nombre », a déclaré Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon. Selon les services de la collectivité, 21% des fleurs indigènes identifiées en 1995 ont disparu dans la région lyonnaise.

Une première forêt urbaine de 2000 arbres et 600 arbustes a déjà été inaugurée en début d’année à Saint-Priest sur deux hectares, entre le parc technologique de la porte des Alpes et l’aéroport de Bron. Ce plan veut aussi faire la part belle aux insectes pollinisateurs, « pour qu’ils puissent se reproduire, en sanctuarisant des prairies urbaines sur plusieurs années dans les friches du territoire ». 

Des corridors écologiques

Enfin, douze corridors écologiques dont la restauration est prioritaire ont été identifiés. L’objectif est ainsi de créer des continuités écologiques pour le déplacement des espèces en supprimant les obstacles urbains. Le corridor situé entre le parc de Parilly et le Grand Parc Miribel Jonage est notamment ciblé. « Jusqu’ici, les politiques se servaient de la nature pour verdir les projets. Là, c’est l’inverse. On va se servir des politiques pour faire de la nature. On le fait pour les plantes et les animaux, mais aussi pour les hommes », a conclu Pierre Athanaze, le vice-président délégué à l’environnement.