Encadrement des loyers : l’UNPI interpelle la ministre
Publié le 02/03/2021
Après Lille et Paris, Lyon, Villeurbanne, Bordeaux, Montpellier et l’intercommunalité Est Grand Orly s’apprêtent à mettre en place l’encadrement des loyers. Dans l’attente d’un décret avalisant ce choix, l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) interpelle la ministre du Logement et fait part de son opposition. A cette fin, une vidéo est mise en ligne ce mardi. Sylvain Grataloup, président de la chambre du Rhône, relève le manque de concertation ayant présidé à cette décision, assurant n’avoir eu « aucun contact » avec les élus. « Il n’y a pas de loyers excessifs », estime-t-il. A l’appui de cette affirmation, différents présidents de chambres départementales reprennent les quatre motifs invoqués par la loi (du 23 novembre 2018).
Si l’écart des loyers entre parc privé et parc social peut-être supérieur à 50%, il en va selon eux des différences naturelles de charges des opérations (taux de TVA, impôt sur les sociétés, prix du foncier…). Le niveau de loyers ne leur parait pas non plus si élevé au regard de ceux pratiqués dans les communes alentour. « Est-ce que les loyers sont accessibles ? C’est une question fondamentale », embraye Denis Jacques, président de la chambre de Gironde. Il a calculé le taux d’effort d’un locataire de T3 dans les villes concernées, taux dont on sait qu’il doit décemment être inférieur à 33%. Et il l’est selon lui, de 22% à Lyon, de 25% à Villeurbanne. Enfin les perspectives de construction ne sont pas limitées, 4e motif qui pourrait justifier la mesure. « L’encadrement des loyers, accélérateur d’injustice sociale, source de conflits dans les rapports locatifs ne pourra jamais résoudre la problématique première de l’insuffisance de logements et de la nécessité d’accroissement du parc locatif et de la construction de logements neufs », conclut l’UNPI.
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