Villeurbanne : Pourquoi Cédric Van Styvendael veut encadrer les loyers
Publié le 20/09/2020
Le maire de Villeurbanne s’en est pris aux prix pratiqués par les promoteurs au cours d’une conférence de presse, vendredi dernier.
Amour contrarié entre le nouveau maire de Villeurbanne et les acteurs de l’immobilier lyonnais. Si la fédération du BTP a tenu à souligner l’engagement positif de Cédric Van Styvendael à bâtir quelque 1000 logements par an, ce dernier ne leur a pas rendu la pareille lors d’une conférence de presse tenue vendredi.
Le maire PS a déploré la cherté des appartements qui approchent les 5000 euros le m2 – 4700 euros pour les dernières commercialisations. L’ex-bailleur (il était directeur d’Est métropole habitat) relève que la charge foncière atteint parfois 1800 euros le m2, un niveau qu’il juge nettement excessif. « On marche sur la tête », tempête-t-il. « Les acteurs de l’immobilier ne sont pas raisonnables, je le leur ai dit (…) On n’arrive pas à se mettre d’accord sur les prix de sortie », a-t-il déploré. L’édile a stigmatisé deux programmes récents pour lesquels les promoteurs s’étaient engagés, il y a deux ans, à vendre à 4000 euros. « Ce sera finalement à 5000 ou 5200 euros. Ce n’est pas le respect de la parole donnée », a-t-il grondé. Et pour marquer un coup d’arrêt à cette tendance, Cédric Van Styvendael active un outil à sa disposition : l’encadrement des loyers « au 1er janvier 2021 ». « Ce qui construit aussi le prix, c’est le montant des loyers », explicite-t-il. La décision sera prise par la Métropole, sur avis des maires. Si le loyer moyen s’établit à 12 euros le m2 dans la ville – ce qui apparaît pas comme excessivement élevé vu la position de Villeurbanne dans l’agglomération – l’élu affirme que certains studios et T1 sont disponibles « à 20 voire 22 euros le m2 ».
Couverture du périphérique : des études avant 2026
Un bras de fer oppose Cédric Van Styvendael à son opposante de 1er tour mais néanmoins alliée, Béatrice Vessiller (EELV) sur le projet de couverture du périphérique au niveau de Laurent-Bonnevay. Le maire souhaiterait opérer une agrafe urbaine par une dalle et y ériger des bâtiments. L’écologiste préfère, ici comme ailleurs, une reconquête de l’axe routier à la faveur de réductions de voirie et de liaisons piétonnes. « Je veux dire avec beaucoup de force et de sérieux que les études seront réalisées dans ce mandant », a martelé l’édile. Sans prononcer le nom de la vice-présidente du Grand Lyon à l’urbanisme, il a précisé : « Il se trouve que j’ai été élu maire de Villeurbanne et que d’autres ne l’ont pas été. Je ne laisserai pas rayer ce projet au rang des utopies. Ce n’est pas une lubie ». Reste qu’il aura bien besoin de la Métropole – et de sa vice-présidente – pour lancer lesdites études. Un projet qui fait sens, selon lui, avec son intention d’aménager les berges du canal et de reconfigurer les abords de l’Astroballe.
T6 entre Paul-Verlaine et Flachet
Deux lignes de tramway devraient être réalisées au cours de ce mandat. Le prolongement de T1 vers Mas-du-Taureau, traversant Saint-Jean. Et l’extension de T6 jusqu’à la Doua. Son tracé fait l’objet de différentes hypothèses. Le passage par l’avenue Henri-Barbusse n’est plus envisagé. Cédric Van Styvendael a circonscrit le périmètres d’étude de la rue Paul-Verlaine à l’ouest à Flachet à l’est.
Commentaires
Commentaires sur Villeurbanne : Pourquoi Cédric Van Styvendael veut encadrer les loyers
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Il y a environ 4 ans une étude Sytral recensait la rue des Bienvenus comme un passage assez facile pour le tram T6.
Mais comme l’ancien Maire de Villeurbanne le voulait sur Henri Barbusse, le Dossier de Concertation réalable du même Sytral prétendait soudain au printemps 2019 qu’il faudrait démolir plus de 30 maisons sur les Bienvenus. « Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage » dit-on.
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Le message précédent (21/09 à 1h 30) se rapporte au dernier chapitre de l’article « Villeurbanne : Pourquoi Cédric Van Styvendael veut encadrer les loyers »
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