Un livret d’épargne ciblé sur la transition énergétique
Publié le 16/09/2020
La Banque populaire créé la Banque de la transition énergétique qui s’engage à une « totale traçabilité » en faveur de projets d’énergies vertes et développement durable.
Quel point commun entre des panneaux photovoltaïques installés sur des parkings-relais de l’agglomération grenobloise, une minicentrale hydroélectrique bâtie sur les pentes du col de l’Izoard (Hautes-Alpes) et une unité de méthanisation à Sainte-Eulalie dans le Cantal ? Tous ces projets participent de la transition énergétique. Et tous trois ont bénéficié d’un soutien de BPAURA (Banque populaire). L’établissement entend s’engager davantage dans ce sens en créant la banque de la transition énergétique. « Les entreprises ont une responsabilité sociétale accrue », a martelé ce mardi Daniel Karyotis, directeur général de BPAURA, à l’occasion d’une conférence de presse.
Le directeur exécutif de la nouvelle entité, Pierre-Henri Grenier, perçoit « un moment de bascule ». Il dit entendre des questionnements de clients sur le registre : « Que fait la banque de l’argent que l’on place ? ». Selon un sondage réalisé auprès d’eux (par l’institut Aviso en mai 2020), ils placent le sens en tête de leurs préoccupations, devant la sécurité du placement puis le rendement obtenu. Par le livret proposé (taux allant jusque 0,5%), « l’objectif est de donner la possibilité d’être acteur de la transition énergétique », a-t-il souligné, à la faveur d’une « promesse de totale traçabilité ». La banque s’engage à rendre compte chaque mois des opérations soutenues. A ce jour, seul le livret A garantit un tel fléchage, en direction du logement social. « On s’est inspiré de cette idée », souffle le nouveau directeur exécutif. BPAURA étant une banque régionale, ce seront des réalisations régionales qui seront soutenues. D’où une 2e promesse de « circuits courts ».
L’établissement va se faire accompagner par un conseil consultatif, composé entre autres de l’Ademe, de la Région, des pôles de compétitivité régionaux, de la CNR et de PME, pour les aider dans le choix des dossiers. Pierre-Henri Grenier a mentionné l’enjeu du stockage, les énergies vertes étant souvent intermittentes. Il a aussi exprimé sa volonté d’accompagner aussi de petits projets, et pas seulement des opérations vitrines régionales. La banque de la transition énergétique aura aussi vocation à prêter à des particuliers ayant un projet de transition énergétique, par exemple de panneaux sur le toit.
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