Lyon et Barcelone s’associent face au terrorisme
Publié le 28/01/2019
Vendredi 25 janvier, Lyon et Barcelone ont annoncé leur partenariat autour de la sécurisation des espaces publics et des événements face aux attaques terroristes.
« L’espace public est un lieu de vie, de partage et de créativité. Il faut qu’il puisse le rester et qu’on continue à s’y amuser« , rappelle Jordy Samso Huerta, directeur adjoint du service sécurité de la ville de Barcelone. Vendredi dernier, la ville catalane a annoncé, lors d’une conférence de presse, le lancement de sa coopération avec Lyon afin de développer une véritable culture en matière de sécurité et faire face à la menace terroriste. Ce partenariat leur a permis d’obtenir un financement européen de 3 millions d’euros, dont 2,78 millions de la Commission Européenne. Les deux villes vont alors pouvoir, sur une durée de 3 ans, échanger sur leurs bonnes pratiques.
Des initiatives adaptées aux besoins des villes
Concilier un haut niveau d’attractivité et de sécurité, tel est l’objectif final du partenariat. Les deux villes, réputées pour leur activité touristique et culturelle, vont se focaliser sur les lieux de grands rassemblements et leurs abords pour préserver le caractère libre de ces espaces, tout en veillant à ce que la population puisse vivre normalement. Néanmoins, les actions menées ne seront pas les mêmes selon les besoins spécifiques des deux territoires.
Avec plus de 1300 manifestations organisées en 2018, Lyon compte bien maintenir voire multiplier ses événements. Pour ce faire, elle prévoit un catalogue de 50 sites sollicités. Elle souhaite informatiser le système de demande de manifestations publiques et acheter du matériel de sécurisation qui pourra éventuellement être prêté aux organisateurs (barrières anti-bélier, talkies-walkies, sonorisation, chasubles, caméras nomades, signalétique lumineuse…etc).
Barcelone se focalise, quant à elle, sur la modernisation des espaces de vidéosurveillance. « Lors de l’attentat en août 2017 sur la Rambla, les caméras n’ont pas permis d’identifier l’assaillant. C’est pourquoi elles vont désormais être remplacées par des outils numériques avec détection automatique », explique Ana Isabel Rodriguez-Basante, directrice du service sécurité et prévention. La police locale sera également équipée d’un système de lecture automatique d’immatriculation. Un travail sur la détection de comportements suspects sera aussi effectué. « Le risque zéro n’existant pas, toutes ces mesures visent à baisser la vulnérabilité de sites qui sont ouverts et très fréquentés », souligne Régine Poulet, directrice du service sécurité et prévention à la Ville de Lyon.
Célia Demolis
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