Quand des étudiants repensent le quartier Mermoz Sud
Publié le 04/05/2018
9 équipes pluridisciplinaires ont planché depuis juillet dernier sur la meilleure manière de valoriser les atouts du patrimoine en béton. Le projet lauréat, Mermoz.net, a développé un nouveau matériau: la maille en béton souple.
L’imagination au pouvoir. C’est ce qui a caractérisé le concours d’idées « Comment régénérer la ville ? » lancé par le cimentier Vicat, la Métropole de Lyon et le bailleur social Grand Lyon Habitat. L’objet d’études: le quartier Mermoz Sud, en pleine réhabilitation urbaine. Pour ce remue-méninges, on retrouvait des équipes d’étudiants venant de de l’Ensal (Ecole nationale d’architecture de Lyon), de l’ENSP (Ecole nationale supérieure des paysages), de l’ENTPE (Ecole nationale des travaux publics d’Etat) et de l’Insa (Institut national des sciences appliquées).
Grand vainqueur, Mermoz.net et sa ville en mouvement symbolisée par cette maille souple composée de tesselles de béton reliées par des fibres. Selon l’espacement, la forme, la taille, la rigidité, cette résille peut servir de sol, de garde-corps, de décoration, d’objet d’activité physique ou… de jardinage. Souple, résistant à la pluie tout en laissant passé le soleil, ce matériau d’un nouveau genre ouvre des possibles.
A également été distingué, Mu_Tabilité(s), un drôle de projet où chacun peut greffer en façade de son logement un module d’extension correspondant à ses besoins (balcon, loggia, espace commun partagé avec un voisin…). Cela modifie radicalement l’aspect extérieur de l’immeuble. Le tout étant évidemment réversible puisque montable et démontable via un exosquelette en béton fibré ultra performant.
C’est pour une part le même principe qui a guidé Terra Terre. Une structure métallique habillée de murs préfabriqués en béton poreux maintien de la terre qui offre une isolation thermique et acoustique performante et accueille des végétaux sur la façade, changeant la physionomie de l’immeuble.
Enfin, le Processus dynamique de la friche vise à une réappropriation temporaire des logements vides. A la place de la façade, des parois en béton cellulaire léger sont posées. Elles donnent elles aussi un nouvel aspect à l’immeuble en mutation et permettent de pratiquer dans le local une activité culturel ou sportive par exemple.
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