Meyzieu : Leclerc au cœur d’un projet de ville

Publié le 11/11/2024

Propriétaire de l’hypermarché Leclerc à Meyzieu, Alain Landais est habitué aux changements de pied. En 2018, il projetait de réaliser un centre commercial de 37 000 m 2 et 55 cellules (contre 10 000 m 2 aujourd’hui). Une ambition avalisée par la commission départementale d’aménagement commercial avant d’être retoquée au niveau national. Plus récemment, il avait proposé une opération à tiroirs de moindre échelle : il bâtirait sur la parcelle agricole, au sud, un équipement flambant neuf avant de démolir l’actuel et de réaliser au nord et à l’est des logements. Cette fois, c’est la Métropole qui s’y est opposée, rétive à l’idée d’artificialiser le champ.

A la place du centre actuel

Alain Landais a donc changé derechef son fusil d’épaule, mettant d’accord Ville et Métropole. Il est cette fois question de construire un nouveau centre de près de 22 000 m 2 sur l’emplacement de l’actuel – un chantier loin d’être simple d’autant que l’hypermarché ne sera jamais fermé. L’ensemble comptera 23 boutiques, 10 moyennes surfaces et le Leclerc agrandi qui passera de 4 200 à 8 000 m 2. Les enseignes commerciales voisines (Gamm Vert, la Halle, Feu Vert, Picard…) seront relogées à
l’intérieur du nouveau bâtiment, tout comme les stationnements, dont le nombre sera doublé.
L’opération est conçue par D2P aménagement et l’atelier Thierry Roche. Ce dernier vante “un projet de quartier, pas un projet commercial”. En effet, la démolition des moyennes surfaces va permettre de construire 500 logements, à l’est, le long du boulevard Pierre-Mendès-France, dont 23 % de locatif social et de l’accession abordable (bail réel solidaire). Au nord, la rue de la République sera plantée pour une entrée de ville forestière. L’accès automobile au centre commercial sera possible via la rue
de la République ou le boulevard Mendès-France.

Projet nourricier 

L’originalité du projet tient à la fameuse parcelle agricole, au sud, qui sera reconvertie en ferme urbaine de 7 ha avec un espace maraicher (1,5 ha), des vergers et du petit élevage (3,5 ha), deux bassins de rétention d’eau et un circuit de déambulation pédagogique. Un appel à manifestation d’intérêt sera lancé en 2025 pour trouver les exploitants. Une singularité : les moyennes surfaces auront leur entrée principale de ce côté, le long de la rue Paul-Cézanne. C’est aussi là que passera le
flux vélos. Car la passerelle sera aménagée d’ici à quelques années dans le sillage de cette voirie, débouchant au nord du Grand Stade. Le centre commercial devrait être livré en 2028 et les derniers logements en 2032. Le coût global du programme est envisagé à 80 millions d’euros.

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