Les « Défenseurs de Lyon » hissent pavillon

Publié le 17/06/2024

Ce collectif porté par des commerçants demande une suspension immédiate des travaux à Lyon et une rencontre avec les élus pour rappeler son opposition à la piétonnisation intégrale de la presqu’ile et à l’interdiction des véhicules.

« On alerte depuis trois ans et nous nous sentons ignorés et trahis« , explique Johanna Benedetti, présidente de l’association My Presqu’île, à l’instar d’autres commerçants et habitants rassemblés sous la bannière du collectif des « Défenseurs de Lyon » qui se sentent « trahis et ignorés« .

Banderole rue Grenette, café des bouchons (inexistants dans les faits à l’angle du quai Saint-Antoine) jeudi dernier, mâchon en prévision le 20 juin chez les commerçants participants, pétition : tous se disent « apolitiques« , favorables à la piétonnisation et à l’apaisement… mais « contre des aménagements publics jugés dangereux ou inadaptés, et un projet de transformation de la ville dont l’ambition se résume à exclure la voiture sans proposer aucune alternative à l’échelle de l’agglomération lyonnaise« . D’où leur demande de suspension immédiate de tous les travaux et d’une rencontre avec les élus.

Echanges permanents

Parmi les pétitionnaires, Patrick Lozano de l’Union des syndicats de l’immobilier (Unis), assure que les Lyonnais qui vivent en presqu’ile subissent la hausse des charges de leur immeuble du fait de la difficulté de faire intervenir des artisans, tandis que parallèlement les commerçants partent ou commencent à demander des baisses de loyers sans toutefois pouvoir donner de chiffres pour le moment.

De leur côté, la Ville et la Métropole estiment que les échanges sont permanents et que, si la période des travaux s’avère délicate, les commerçants devraient s’y retrouver ensuite. Même si ceux-ci ne l’entendent pas du tout de cette oreille.