Presqu’île : le maire du 2e dévoile son enquête

Publié le 15/11/2023

Comme pour la piétonnisation du cours Charlemagne – que la Métropole a tout récemment dit vouloir pérenniser -, Pierre Oliver (LR) a lancé une enquête à propos du projet Presqu’île à vivre, qui inclut des piétonnisations et l’instauration d’une zone à trafic limité (ZTL), ainsi que la requalification de la rive droite du Rhône. Le maire du 2e arrondissement égratigne la concertation à laquelle ont participé selon lui des personnes extérieures à Lyon voire à l’agglomération. Lui et ses sympathisants sont allés à la rencontre des boites aux lettres et des commerces, distribuant des questionnaires. Les personnes souhaitant donner leur avis devaient soit les rapporter ou les renvoyer en mairie. Pierre Oliver annonce 4587 répondants – un chiffre que nous n’avons pu évidemment vérifier. Par comparaison, on a recensé près de 7700 suffrages exprimés au  premier tour des dernières municipales dans le 2e.

Ce mercredi, l’élu a dévoilé les réponses. Le projet Presqu’île à vivre se voit décerner la note globale de 3,06 (sur une échelle de 1 à 10). La fermeture de la rue Grenette aura un impact négatif sur leurs déplacements pour 88% des répondants. La ZTL est un peu moins rejetée avec 70% qui y voient un impact négatif. La piétonnisation de la République n’est pas aussi critiquée, a-t-on appris.

Autre projet : rive droite, soit la requalification des quais du Rhône, de Perrache à Hôtel de ville. Sa note ? Toujours pas la moyenne : 3,07. Pour 56% des répondants, elle va rallonger leur temps de trajet entre domicile et travail. La suppression des stationnements – plus de 500 selon Pierre Oliver, 350 annoncés lors de la première phase de l’opération – va impacter 61% des personnes. 72% estiment que la portion piétonne va générer des nuisances supplémentaires, en termes de sécurité et propreté. D’où un soutien à 82% à la vidéoprotection.

Pierre Oliver prend soin de préciser que cette enquête n’a pas de valeur de sondage, mais souligne le nombre de répondants. « J’imagine mal Grégory Doucet ou Bruno Bernard s’assoir sur une telle participation », a-t-il dit. Il s’attend à ce que l’un et l’autre « revoient leur copie ».