Pollutec : routes chauffantes et ombrières d’aéroport record

Publié le 17/10/2023

Vinci présentait notamment Power Road sur son stand qui permet de capter et d’utiliser la chaleur solaire sur la route. 

Le principe est assez simple. Mais la mise en œuvre a demandé sept à huit ans de développement. Power Road, c’est un enrobé bitumeux dans lequel est inséré un réseau de tuyaux qui sert d’échangeur thermique pour capter puis utiliser, via un fluide caloporteur, la chaleur solaire de la chaussée. Cette chaleur peut éventuellement être stockée avec de la géothermie mais l’idéal est évidemment une utilisation directe. A Feurs, dans la Loire, les 750 m2 de parking où Power Road a été installé, permettent ainsi de chauffer la piscine voisine pendant l’été. Cela fonctionne aussi avec un gymnase par exemple.

Vinci avait commencé à développer ce système sur les autoroutes afin d’éviter de les saler. Si aujourd’hui 19 chantiers sont réalisés et quelque deux cents projets sont en cours de développement, loin de répondre à une demande « nous l’avons fait naitre, nous la poussons et elle commence à prendre« , explique Isabelle Spiegel, directrice de l’environnement de Vinci. Clairement, il ne s’agit toutefois pas de comparer Power Road à un enrobé classique mais à la réalisation d’un parking couplée à la mise en place d’une pompe à chaleur. Power Road est alors juste un peu plus cher.

Ombrières de 14 hectares

Parallèlement, en tant que gestionnaire de l’aéroport Saint-Exupéry, Vinci vise le zéro émission nette de CO2 de la plateforme pour 2026. D’abord en décarbonant les mobilités grâce à l’hydrogène pour ses propres véhicules puis – en 2025 – pour ceux des sous-traitants. Histoire aussi de se préparer à gérer l’hydrogène… dans les avions le jour où la technologie sera au point.

Autre axe : la création de puits carbone avec sept hectares de reboisements locaux dans le Rhône certifiés bas-carbone, en partenariat avec l’ONF (Office national des forêts) afin de capturer 500 tonnes de CO2 et ainsi d’absorber les émissions résiduelles des deux aéroports de Satolas et Bron.

Il y a enfin les ombrières solaires. Près de 5 000m² de panneaux photovoltaïques sont installés sur la toiture de l’infrastructure permettant de bénéficier d’un parking 100 % autonome en énergie. La surproduction alimentant d’autres infrastructures comme… les tapis à bagages. Surtout, une centrale photovoltaïque en ombrières de 14 hectares, qui recouvrira 5 800 places de parking, sera mise en service à l’été 2024. Les travaux débutant le mois prochain. Avec une puissance de 20 MWc, elle produira annuellement 24 GWh d’électricité verte et fera partie d’une des plus grandes centrales en ombrières en France.

 

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