Le déficit de logements de la métropole chiffré

Publié le 28/06/2023

Selon un observatoire régional, il faudrait construire 8000 habitations neuves par an dans l’agglomération pour répondre aux besoins. On en est loin. Les professionnels de l’immobilier sont inquiets.

Attractivité démographique, renouvellement du parc de logements détruits, desserrement des ménages (décohabitations, solde des décès et des naissances…), et vacance immobilière déterminent les besoins en logement. La Cerc, observatoire régional de la construction, a fait des estimations prospectives. Il en ressort que 79 500 nouvelles habitations sont nécessaires pour la période 2018/2028 (dont 58% pour l’accueil de nouvelles personnes), soit près de 8000 par an.

Objectif 8000

Telle n’a pas été la tendance observée jusque là puisque 7200 logements ont été construits de moyenne. Lors d’une conférence de presse, les différents acteurs de l’immobilier ont tiré la sonnette d’alarme ce mardi. Président départemental de la fédération du BTP, Norbert Fontanel a balayé les alternatives évoquées ci et là, la réhabilitation « qui ne créé par de mètre carré supplémentaire », la surélévation « assez marginale et assez chère » ou encore la reconversion de bureaux en appartements.

« Une tendance nationale »

« On produit la moitié de ce qu’il faut », a résumé Philippe Layec, président départemental de la FPI, qui se base sur le total des réservations de l’an dernier. Il y voit « une tendance nationale » où se conjuguent une crise de l’offre et une baisse de la demande due à la hausse des taux de crédit. Parmi les solutions avancées, l’acceptation de plus de densité, le long des axes de transport. Philippe Layec a exprimé sa déception des décisions gouvernementales issues du conseil national de la refondation. Lui propose à l’Etat de partager la TVA immobilière avec les communes pour les inciter à bâtir ou de rétablir la déductibilité d’emprunt pour la résidence principale. Il s’inquiète de la fin proche du dispositif Pinel défiscalisant l’investissement locatif.

Baisse des prix dans Lyon

Le président départemental de la FNAIM, Pascal Pancrazio, observe une baisse moyenne des prix de l’ancien de 3% sur Lyon. Quant à Patrick Lozano, président de l’UNIS, il affirme que 13% des biens sont sortis du marché locatif, du fait de l’encadrement des loyers et des obligations de rénovation des biens les plus énergivores. Lui souhaiterait un assouplissement du calendrier.

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