Immobilier : réservations et mises en vente continuent de baisser

Publié le 26/09/2022

Dans l’agglomération, les réservations sont passées sous la barre des 3 000, une première depuis au moins quinze ans selon la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers) et le Cecim (Centre d’études de la conjoncture immobilière).

La morosité est générale dans le secteur de l’immobilier. Toutes les agglomérations françaises affichent des baisses de réservations entre le 1er janvier et le 31 aout 2022 par rapport à la la même période en 2021. Avec – 9 %, la Métropole de Lyon s’en tire plutôt moins mal. Evidemment, quand on compare à une année de référence pré-covid « normale » comme 2019, c’est encore pire (- 35 % pour la Métropole de Lyon).

La tendance est la même sur la mise en vente avec un recul de 19 % par rapport à 2021 et de 21 % par rapport à 2019 dans la Métropole. L’offre disponible étant en régression partout sauf à Lyon, les prix augmentent. Philippe Layec, le président de la FPI région lyonnaise, pointe particulièrement le cas, problématique selon lui, de Villeurbanne (-82 % de mises en vente entre 2021 et 2022).

Phénomène de plus en plus connu vue la rareté de l’offre, la Métropole perd des logements au profit des extérieurs, ce qui se ressent sur les prix. Ils augmentent de 14 % dans la Métropole et de 21 % sur les extérieurs où la pression foncière s’intensifie.

Réfléchir en coût global

Un choix insuffisant de produits et une hausse des taux d’intérêt et des prix se traduisent par une baisse des acquisitions d’investisseurs dans l’agglomération, explique Eric Verrax, le président de l’Observatoire du Cecim. Globalement, la difficulté actuelle d’accès aux prêts pourrait se traduire par une perte potentielle d’acquéreurs pouvant acheter et donc un problème à terme pour le marché. Même si pour le moment on ne compte guère d’abandons de programmes immobiliers. C’est à dire que le rythme de commercialisation reste suffisant pour les lancer. L’auto censure des promoteurs existant peut-être avant le permis de construire. Tout comme celle des acquéreurs avant de se lancer. 90  % allant aujourd’hui au bout une fois le processus enclenché.

La FPI et le Cecim estiment qu’avec si peu de réservations et de mises en vente, un problème majeur d’accès au locatif risque de se poser, critiquant une fois encore la difficulté à obtenir des permis de construire. Avant d’insister sur la nécessité de trouver des pistes incitant les propriétaires à vendre plus vite leurs biens. Tout en soulignant l’intérêt du bail réel solidaire (BRS) qui permet d’acquérir à moindre coût un logement, Philippe Layec rappelle qu’il faut le réserver aux secteurs tendus sans l’étendre aux autres pour « faire du chiffre ». La situation actuelle incitant par ailleurs les acquéreurs à réfléchir en « coût global » (charge d’exploitation et d’énergie comprises) plus qu’en coût d’achat au moment d’investir, ce qui devrait favoriser comparativement le neuf et le récent.

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