Première ligne de transport sur le Rhône

Publié le 30/06/2022

Ce mercredi était lancé un service de transport de marchandises entre le port Edouard-Herriot et le pont Morand.

Avouons-le : si on s’en tient au temps de trajet, la démonstration faite ce jeudi, à l’occasion d’une visite de presse, n’a rien d’éclatant. Il a fallu 45 minutes pour rallier le pont Morand depuis le port Edouard-Herriot. Le service n’en reste pas moins prometteur pour réduire tout à la fois la pollution, l’encombrement sur les routes et le bruit produit par les déchargements (souvent dès potron-minet). Urban Logistic solutions (ULS) propose depuis ce jour de transporter des marchandises via une barge de 15 mètres de long. A destination, sept vélos-remorques électriques capables de desservir une large part de la Presqu’île et du bas des Pentes, chacun pouvant embarquer 200 kilos. C’est la fameuse logistique du dernier kilomètre, dont l’enjeu est d’éviter qu’elle soit accomplie par des camions ou utilitaires. Un hôtel de logistique est par ailleurs en cours de construction, également au port Edouard-Herriot.

Grégory Doucet a vanté ce mercredi « la révolution logistique (qui va) décongestionner nos rues, décarbonner notre économie et nous permettre de respirer mieux ». De son côté Bruno Bernard a rappelé que les utilitaires polluants sont déjà visés par la zone à faibles émissions (ZFE), et le seront davantage à l’avenir.

ULS est le lauréat d’un appel à projet « logistique urbaine », lancé par VNF et CNR, soutenu par les collectivités locales. Selon l’entreprise, la rotation d’un bateau et de quinze vélos permettrait de remplacer 150 camionnettes et de réduire les émissions de CO2 de plus de 92% par rapport au tout diesel. Créée en 2019, la société est déjà implantée à Strasbourg et est en discussion avec une quinzaine de villes françaises. A Lyon, le service est complété de deux grues qui permettent de charger et décharger. Un bâtiment de stockage de 2800 m2 sera construit au port en 2023. Aucune subvention d’exploitation ne vient soutenir cette initiative dont l’objectif est bien de concurrencer les petits transporteurs qui généralement maillent la ville pour fournir les commerces. Si l’activité est suffisante, il est prévu de passer à une barge de 30 mètres pouvant acheminer 12 tonnes de marchandises. D’autres quais de déchargement pourraient être aménagés à Lyon.

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