Airbnb et meublés : les nouvelles conditions de la Ville

Publié le 13/04/2022

Haro sur les meublés touristiques et Airbnb ! A Lyon comme ailleurs, ce type de location occupe une place grandissante, dans un contexte de pénurie de logements. Ville et Métropole ont annoncé ce mercredi un durcissement des conditions. Bruno Bernard rappelant que « la construction chute depuis 2016 » ; Raphaël Michaud, adjoint à l’urbanisme, que les prix avaient beaucoup augmenté. « Qui a eu son salaire qui a doublé en dix ans ? », a-t-il questionné. « Il faut réguler par tous les moyens en notre possession », exhorte-t-il. L’encadrement en est un, même s’il reste controversé. Un autre est de réduire le volume de meublés de tourisme, au nombre de 9000 à Lyon (incluant les locations courte durée, chez l’habitant).

Dans l’hypercentre : pour toute surface

Des règles existaient déjà. Depuis 2019, les plateformes dédiées collectent la taxe de séjour. En décembre 2017, la Métropole avait instauré un principe de compensation : tout propriétaire mettant sur le marché un bien meublé de courte durée plus de 120 jour par an devait en proposer un autre de longue durée (location standard), de taille équivalente et dans le même arrondissement. La mesure valait pour les quartiers centraux et pour les appartements de plus de 60 m2.

Le changement instauré à présent est de l’imposer pour toutes les surfaces (dès le 1er mètre carré), toujours au-delà de 120 jours par an. Le propriétaire qui propose son logement pendant la Fête des Lumières ou les Nuits sonores n’est donc toujours pas concerné. Le périmètre concerné inclut le Vieux Lyon, la Presqu’île, la Croix-Rousse, la rive gauche du Rhône jusqu’aux voies ferrées et un petit bout du 9e arrondissement.

Hors hypercentre : un seuil de 35 m2

En dehors de ce secteur, le seuil de déclenchement est fixé à 35 m2 à partir duquel la compensation est exigée. En deçà, le propriétaire dispose d’une autorisation de neuf ans non renouvelable. En cas de 2e demande (pour un 2e bien) ou d’une personne morale, le même principe de compensation est appliqué. Une demande de changement d’affectation est toujours indispensable. Comme l’explique le maire de Lyon, il s’agit surtout de toucher des « multipropriétaires » qui acquièrent plusieurs biens pour faire du Airbnb.

 

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