Logement  : « On a du mal à comprendre la stratégie de la Métropole »

Publié le 27/10/2021

Si l’activité du bâtiment a bien repris après le creux de 2020, Samuel Minot, le président de la fédération départementale du BTP, s’inquiète pour les perspectives à un an.

Voilà un chiffre qui fait frémir Samuel Minot, le président de la fédération du BTP Rhône et Métropole. A fin août, sur douze mois glissants, on en était à – 6,4 % de logements autorisés par rapport aux douze mois précédents… qui comptaient la période de confinement. Et ce, malgré la reprise des instructions de permis de construire dont la machine avait été bloquée par la crise sanitaire.

« Ce qui freine, ce n’est pas la maison individuelle mais le logement collectif, souligne l’entrepreneur.  Or c’est lui qui porte le volume d’activité notamment dans les zones denses« . Bref, ce qui tire les permis de construire vers le haut c’est… tous les territoires sauf la Métropole. Selon Samuel Minot, la multiplication des chartes architecturales – comme celle de Lyon que la fédération a refusé de signer -, la remise en chantier du PLU-H (plan local d’urbanisme et de l’habitat) ou la volonté de s’orienter vers de la rénovation plutôt que du neuf freinent l’activité. « On a du mal à trouver la logique de la Métropole et à comprendre sa stratégie globale, explique-t-il. Ce que nous demandons c’est de la visibilité et de la clarté sur la volonté de construire ainsi qu’une libération de la constructibilité« . Et de noter l’importante démétropolisation de la construction neuve… qui n’est guère coordonnée avec les territoires périphériques tandis qu’il est toujours plus difficile de se loger dans la Métropole.

Si, actuellement, le bâtiment va plutôt bien et rattrape le manque à construire de l’an passé (-15 % en 2020), Samuel Minot avoue perdre en optimisme pour le deuxième semestre 2022 au vu des autorisations de construire qui ne sortent pas aujourd’hui.