Bus : le Sytral remplace les rétroviseurs par des caméras

Publié le 14/10/2021

Elles évitent notamment les angles morts, notamment par rapport aux cyclistes désormais autorisés à circuler dans les voies de bus.

On ne se rend pas compte de tout ce que peut changer une petite modification. Le Sytral expérimente depuis quelques mois le remplacement des rétroviseurs extérieurs de ses bus par des caméras. L’ensemble est moins large d’une quinzaine de centimètres de chaque côté, ce qui permettra à l’engin se faufilant dans la circulation de passer dans certains cas là où il n’osait pas. Ce sera également toujours moins d’onéreux rétros de cassés.

La vision précise, sans angle mort (à l’exception évidemment de l’arrière immédiat du bus), permet de mieux voir les cyclistes (notamment), d’éviter d’abimer les pneus contre un trottoir, de positionner correctement – grâce à des repères – la plateforme pour les fauteuils roulants, de mieux voir grâce à un éclairage de nuit ou par temps de pluie, d’avoir des lignes d’assistance en cas de marche arrière et donc de potentiellement gagner du temps de parcours grâce à tous ces avantages.

6 000 euros par bus

Ne demeurent que deux angles morts au droit de l’avant du bus mais il a été montré que l’ajout d’une caméra supplémentaire à cet endroit était plus un facteur de confusion qu’autre chose. Des capteurs devraient à terme résoudre ce problème.

Par des tests, l’Institut Gustave-Eiffel a pu constater que cela contribuait au renforcement de la sécurité sans surcharge cognitive pour les chauffeurs et même au contraire en faisant baisser le stress et en générant moins de mouvements de tête. L’un des enjeux est évidemment aussi de limiter les arrêts maladie.

Devant ces résultats, le Sytral décidé d’équiper à terme l’ensemble de son millier de bus. Ce sera chose faite d’ici 2028 pour un budget total de six millions d’euros. 140 véhicules en bénéficieront en 2022, 50  % en 2024. Cette généralisation est une première en France.