La Métropole veut mettre le paquet sur l’agriculture

Publié le 01/09/2021

Lundi 30 août, Bruno Bernard a annoncé dix millions d’euros d’investissements sur cette politique soit un budget multiplié par quatre. 

Finie la tournée des grands chantiers urbains qu’affectionnaient tant Gérard Collomb et, dans une moindre mesure, David Kimelfeld. Lundi, le président de la Métropole Bruno Bernard a effectué sa rentrée chez Maréchal Fraicheur à Rillieux-la-Pape. Il s’agit à la fois d’une exploitation agricole importante présente depuis cinq générations mais également une adepte du bio et des circuits courts qui livre des paniers en points relais pour les particuliers.

Plus de Penap

Entre tomates et autres grosses légumes, rien de tel pour annoncer – avec le vice-président à l’agriculture Jérémy Camus – un plan à dix millions d’euros dont deux consacrés à l’achat de foncier. Et Bruno Bernard de rappeler qu’entre 2007 et 2017, 900 hectares de terres agricoles ont été urbanisés dans la Métropole. Afin d’inverser la tendance, la modification du PLU-H (plan local d’urbanisme et de l’habitat) prévoit ainsi de remettre dans le giron de l’agriculture 60 hectares de terres considérées comme à urbaniser.

En 2019, 719 hectares supplémentaires ont été classés en Penap (Protection des espaces naturels et agricoles périurbains), ce qui permet normalement de les sanctuariser. Même si les projets d’élargissement de l’A46 Sud ont montré qu’elles pouvaient être consommées pour des projets d’intérêt public. Au total 10 000 des 23 000 hectares de zones naturelles et agricoles de la Métropole font aujourd’hui l’objet d’un tel classement. L’objectif étant également d’éviter la spéculation autour de ces terres.

Incubateur paysan

Avec 340 exploitations, l’agglomération a vu le nombre de ses agriculteurs diminuer de 44  % en vingt ans. Pour là aussi inverser la tendance, la collectivité entend créer sur les 300 hectares des terres du Velin, entre Vaulx et le Grand Parc de Miribel-Jonage, un véritable incubateur de paysans permettant aux porteurs de projet de se lancer en testant leurs idées avant de s’installer. Un incubateur en lien avec le projet Anru (Agence nationale de renouvellement urbain) de quartier fertile prévu au Mas du Taureau.

La création d’une régie agricole métropolitaine devrait permettre de proposer, d’ici la fin du mandat, dans les cantines des collèges 100  % de produits bio et 50  % de produits locaux avec une offre végétarienne quotidienne. Avec le CRBA (Centre de ressources de botanique appliquée) une première ferme semencière doit ouvrir à Charly afin de proposer des semences s’adaptant au changement climatique.

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