ZFE : les voitures les plus polluantes interdites dès 2022

Publié le 12/03/2021

Les véhicules les plus émissifs (Crit’Air 5 et non classés) ne pourront plus circuler en cœur d’agglomération dès le 1er janvier prochain. Le Grand Lyon a lancé une concertation visant à prévoir d’autres mesures coercitives futures. Objectif : l’interdiction des diesels en 2026. 

Après les utilitaires, ce sont les particuliers qui vont être touchés par la montée en puissance du dispositif de Zone de faibles émissions (ZFE) qui interdit aux véhicules les plus polluants de circuler en cœur d’agglomération. Seront concernés, au 1er janvier prochain, les autos Crit’Air 5 et non classées, c’est-à-dire les diesels immatriculés avant le 31 décembre 2000 et les essences  immatriculés avant le 1er janvier 1997. La mesure pourrait frapper 28 000 voitures (c’était leur nombre début 2020) sur un parc total de 600 000.

L’annonce a été précisée ce vendredi par Bruno Bernard, président de la Métropole. « La pollution tue en France et à Lyon », a-t-il souligné, mentionnant des études qui font état de 48 000 à 100 000 décès prématurés imputés à l’air inhalé. Premiers concernés : les plus âgés, les plus fragiles, les plus précaires, a-t-il affirmé. Parmi les secteurs les plus lésés : Perrache/Confluence, les quais du Rhône, L’Horloge à Tassin, Moulin à Vent et Parilly à Vénissieux ou encore Cusset et Buers à Villeurbanne. Bruno Bernard a invoqué les 2,5 milliards d’investissements réalisés pour développer le réseau TCL, dont les tramways de rocade (T6 nord, T9 et T10), et les tarifs sociaux en vigueur dans les TCL. De quoi inciter à abandonner son auto ?

Si le chauffage – en particulier au bois – est aussi responsable de gaz nocifs, le trafic routier est à l’origine de 66% des émissions de dioxyde d’azote, dont 96% (!) provenant des seuls moteurs diesels. Raison pour laquelle Bruno Bernard a donné un cap : l’interdiction des diesels en 2026. Des dérogations seront sans doute permises à l’issue d’une concertation qui est en cours. Parmi les sujets à négocier, le périmètre de la ZFE (aujourd’hui la zone comprend Lyon, Villeurbanne, Caluire ainsi que les quartiers de Bron et Vénissieux situés à l’intérieur du périphérique), l’échéancier des prochaines interdictions et les mesures d’accompagnement. « Il y aura plusieurs périmètres », a par exemple soufflé Jean-Charles Kohlhaas, vice-président aux Déplacements. La sortie du diesel en 2026 pourrait donc ne concerner que le noyau central de la ZFE. L’élu a aussi estimé que M7 (au droit de la Confluence) et possiblement M6 (au niveau d’Ecully) pourraient entrer dans le dispositif. Une nouvelle délibération sera votée dans un an pour arrêter précisément le dispositif.

Qui va contrôler les nouvelles interdictions ?

C’est là que le bât blesse pour les élus métropolitains. L’installation de caméras de lecture automatique des plaques – comme pour les radars de vitesse – reste conditionnée à un dispositif national qui tarde à venir. Bruno Bernard craint qu’il ne soit pas en vigueur avant le 1er janvier… 2023. Restent la verbalisation du stationnement réalisée par des agents communaux et des contrôles inopinés de voitures sur la voie publique qui peuvent sanctionner au motif de non-respect de la ZFE.

 

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaires sur ZFE : les voitures les plus polluantes interdites dès 2022