Logement neuf : un marché sous tension

Publié le 24/09/2019

Les chiffres au 31 août présentés par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) et l’Observatoire du Cecim montrent notamment une baisse de 14 % des réservations de logements collectifs par rapport à l’an passé.

Attente du vote du PLU-H (plan local d’urbanisme et de l’habitat), difficulté à acquérir du foncier constructible, allongement des délais d’instruction des permis de construire, recours, approche des municipales… Tout cela concourt à un renouvellement insuffisant de l’offre de logements neufs par rapport à la démographie de l’agglomération. Les réservations, tout comme les mises en vente et l’offre disponible sont en baisse. Ce qui joue sur les prix (+4,3 % en un an).

Malgré cette évolution, la diversité des acquéreurs demeure dans la Métropole, avec même des propriétaires occupants représentant plus de la moitié des réservations (54 %), tandis que pointe un effet d’éviction des investisseurs dans un marché tendu.

Par contre, la part de logements en TVA à taux réduit (en zone de renouvellement urbain et sous conditions de ressources) est tombée à un plus bas depuis dix ans avec une part de 25  % du total. Ce serait dû au fait que 2019 se situe à la charnière entre les premiers programmes de renouvellement urbain qui arrivent à leur terme et les nouveaux qui sont en train de passer en comité d’engagement de l’Anru. Ce chiffre devrait donc repartir à la hausse rapidement.

La présentation de ces chiffres a également donné l’occasion à la profession de montrer la quasi parfaite adéquation entre l’offre et la demande en matière de typologies de logements et donc de plaider contre la volonté de certaines communes d’imposer des typologies aux promoteurs, notamment pour favoriser les grands logements familiaux.

Avec un marché à la limite de la rupture de stock et une pénurie d’offre dans la Métropole, difficile de lutter contre l’étalement urbain, comme le montrent la forte augmentation des mises en vente (+40  %) et de l’offre disponible (+22  %) dans l’aire urbaine, à l’extérieur du Grand Lyon.

Le marché tendu tire évidemment les prix à la hausse avec toutefois des différences en fonction des secteurs. Si, à 4 602 euros le prix moyen du mètre carré, en TVA normale, hors stationnement est en hausse de 4  % sur la Métropole, ce chiffre grimpe de 6,7  % sur Lyon-Villeurbanne avec un mètre carré moyen à 5 228 euros.

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