Changement de décor chez Fagor

Publié le 18/09/2019

A Gerland, l’ancienne usine de machines à laver devient le cœur de la 15e Biennale d’art contemporain, offrant une « surface de jeu » inédite aux artistes.

De la bonne utilisation des friches dans le renouvellement urbain. Malgré les tentatives de pérennisation du site, l’usine Fagor n’accueille plus d’activité industrielle. Dans l’attente d’une reconversion, la voilà investie par les artistes de la 15e Biennale d’art contemporain qui ouvre aujourd’hui.

Outre l’atmosphère – l’usine, sécurisée, est restée en l’état – le site offre une surface de travail inédite donnant libre cours à des œuvres monumentales. Qui plaisent / interpellent / questionnent… ou pas.

Dès l’entrée, le ton monumental est donné avec cette majestueuse porte surmontée d’un œil. Suivent les gigantesques ronces en fonte d’aluminium de Jean-Marie Appriou. Piquant. Incontournable – eu égard au site – la machine à laver Brandt Chantal Thomass entièrement recouverte de coussinets. On s’arrête devant les sculptures de Bronwyn Katz mais les deux œuvres qui retiennent immédiatement l’attention sont celles qui bougent  : les 43 robes d’enfants de Fernando Palma Rodriguez qui montent et descendent en permanence et le travail de Malin Bülow. Du plafond au sol, des « cheminées élastiques » se meuvent comme si l’air rentrait dedans… tandis qu’au sol un artiste leur donne également vie en dansant accroché à ces tubes fluides.

L’œuvre de Nico Vascellari montre ce que c’est – physiquement – d’avoir des chevaux dans le moteur. Sans parler de l’escadrilles d’arbalètes volantes de Rebecca Ackroyd ou des étranges sculptures de Simphiwe Ndzube entre perches, chaussures et parapluie ou de celle – gonflable – de Leonard Martin.

Changement d’ambiance dans la Halle 2 où le noir domine. Rien de tel pour faire ressortir l’œuvre liquide et lumineuse de Minouk Lim. Et l’on peut ainsi continuer à déambuler dans les usines Fagor puis au MAC Lyon ou en presqu’île avec des œuvres visibles rue du Président Edouard-Herriot et au parking LPA des Cordeliers. Sans oublier les événements en résonance. Et ce, jusqu’au 5 janvier.

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