11,4 millions d’euros pour la nouvelle convention patrimoine

Publié le 18/09/2019

Lyon est la seule ville d’Auvergne-Rhône-Alpes, avec Vienne, à bénéficier d’un tel protocole par lequel l’Etat apporte son concours à l’entretien des monuments locaux.

Depuis 1998, date de l’inscription de la ville au patrimoine mondial de l’Unesco et de la première convention, ce sont un petit peu plus de 28 millions d’euros qui ont été mobilisés pour les édifices lyonnais dont un tiers venant de l’Etat. Pour mémoire, la ville compte 198 monuments historiques dont 52 classés.

Pour la période 2019-2024, sont au programme : les églises Saint-Bruno-des-Chartreux (photo), Saint-Bonaventure, Saint-Nizier, Saint-Irénée et Saint-Pothin ainsi que l’orgue de l’église Saint-François-de-Sales, sans oublier le patrimoine profane (statues du Rhône et de la Saône, jardin du rosaire, monument aux morts de l’île du Souvenir). Il s’agira également de financer des schémas directeurs de gestion des parc de la Tête d’Or et de la Ceriseraie ainsi que du jardin archéologique du Vieux-Lyon.

La priorisation des chantiers – infinis en matière de patrimoine – correspond désormais à cinq critères  : achever les restaurations entamées – comme Saint-Bonaventure avec la façade ou Saint-Nizier et Saint-Pothin -, être dans une logique de sites complets, profiter des opportunités financières du mécenat – comme à Saint-Bruno avec une manne de près d’un million d’euros -, garder l’équilibre entre religieux et profane – pas évident à première vue – et travailler sur les espaces publics.

Rhône et Saône quittent Bellecour

Les statues du Rhône et de la Saône signées des frères Coustou et trônant sous le cheval de Louis XIV vont faire l’objet d’une restauration et quitter définitivement la place Bellecour pour le musée des Beaux-Arts. « Mais elles seront visibles par tous en dehors du circuit payant« , assure Jean-Dominique Durand, l’adjoint lyonnais au patrimoine. Pour la petite histoire, rappelons que ces statues ont été réalisées en 1720. Elles ont été déménagées de la place Bellecour à l’atrium de l’hôtel-de-ville en 1792 pour ne pas connaitre le même sort que Louis XIV sur son cheval. Rhône et Saône ne reviendront orner le piédestal de la statue équestre qu’en 1957. Et donc plus pour très longtemps désormais.

Enfin, outre l’esplanade du monuments aux morts du parc de la Tête d’Or, des études vont être lancées concernant son accessibilité. Passerelle, petit pont, pont flottant, rénovation du souterrain existant avec ascenseur ou monte-charge pour garantir l’accessibilité à tous : aucun scénario n’est aujourd’hui arrêté.

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