Une station multiénergies et un hôtel logistique en vue au port Edouard-Herriot

Publié le 09/07/2019

Les deux projets, qui vont offrir de nouvelles façades au site en direction de la ville, doivent être livrés en 2020 et 2021.

Edouard-Herriot demeure avant tout un port industriel et un poumon économique aujourd’hui en cœur d’agglomération. Ses abords n’offrent pas toujours l’image la plus attrayante qui soit à un site stratégique situé à trois kilomètres de la place Bellecour et désormais inséré dans la ville. Ce n’est pas sa fonction première mais lui donner une autre visibilité et une meilleure intégration aux yeux du grand public ne peut que contribuer à son acceptation. Son concessionnaire – la CNR – s’est engagé sur cette voie depuis quelques années.

Le « quai des énergies » sera livré début 2020 (crédit LFA) en bordure du port sur l’avenue Tony-Garnier.

Tandis que le port vient de se doter d’un nouveau portique à conteneurs, deux projets ont officiellement été lancés ce mardi 9 juillet. Le plus visible aux yeux des habitants sera en façade de l’avenue Tony-Garnier avec la construction du « quai des énergies », une station de recharge comprenant deux bornes à hydrogène vert, deux bornes à électricité verte – une rapide et une ultra rapide -, deux bornes à biogas et un espace pédagogique avec des démonstrateurs autour de la transition énergétique ouvert à tous. L’énergie sera fournie par la CNR tandis qu’Engie délivrera ces installations. La station, d’un coût de 3,5 millions d’euros, devrait être terminée début 2020.

Avec un bâtiment à étage, l’hôtel de logistique urbaine sera également un geste architectural marquant sur la façade du port bordant le stade de Gerland (crédit  : Arep).

Avec l’hôtel de logistique urbaine, on est sur un projet d’une toute autre ampleur. Situé au nord-ouest du port, le long de la rue Jean-Bouin et du stade de Gerland, cet ensemble de 28 300 m2 nécessitant 39,8 millions d’euros d’investissement doit voir le jour fin 2021. Un groupement comprenant Lyon Parc Auto (LPA), Poste Immo, la Serl et la Banque des territoires est sorti lauréat de l’appel à projet lancé il y a un an par la CNR.

L’objectif est de répondre à la problématique du « dernier kilomètre » dans les livraisons en mutualisant les flux entrant (camions, trains, bateaux) dans l’agglomération et en organisant la distribution urbaine avec des véhicules adaptés à la zone de faibles émissions en cours d’instauration. « Le but est de stabiliser un modèle économique pour la logistique urbaine en cherchant la meilleure régulation possible pour limiter les nuisances sonores et atmosphériques, explique Louis Pelaez, le pdg de LPA. Nous allons proposer un ensemble de services permettant de compenser la rupture de charge mais cela reposera également sur un réseau de sites et non sur un hôtel logistique unique« .

LPA pratique cela à plus petite échelle dans trois de ses parkings, aux Cordeliers (400 m2), à la Cité internationale (700 m2) et aux Halles (500 m2). On peut y ajouter le site Antonin-Poncet géré par La Poste et celui de la Confluence pour la Serl. Aux yeux de Louis Pelaez, le maillage devrait être deux fois plus important à l’échelle de Lyon pour être efficient. Un chiffre à multiplier par trois ou quatre pour couvrir l’agglomération en matière de logistique urbaine.

Au port Edouard-Herriot, 2 000 m2 de l’hôtel de logistique seront dédiés à du tertiaire spécialisé pour développer cet éco-système  autour de ce bâtiment très évolutif conçu par le cabinet d’architectes Arep où les camions pourront, par exemple, monter à l’étage.  Outre la possibilité d’utiliser le Rhône pour ce « dernier kilomètre » – ce qui nécessiterait quelques aménagements supplémentaires – LPA entend promouvoir un service d’auto partage de véhicules de fret électriques, à hydrogène ou au GNV comme il l’a déjà fait pour les particuliers. « On peut imaginer du stockage déporté pour les commerces avec un service de livraison à la demande, détaille Louis Pelaez. Mais également un travail avec les artisans qui trouveraient là une possibilité de partager un véhicule alors qu’ils n’auront pas forcément les moyens de changer le leur quand la zone de faible émission va entrer en vigueur« .

Triporteurs et autres véhicules propres pourront monter à l’étage de l’hôtel via une rampe d’accès (crédit Arep).

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