Mobilité : Enedis roule pour l’électricité

Publié le 27/06/2019

Mutation de sa flotte, installation de bornes à la demande, prises dans le résidentiel collectif… l’entreprise publique élargit son offre en faveur des véhicules électriques dans la région.

Si EVS32 (32e édition du Electric Vehicle Symposium) – qui s’est tenu du 19 au 21 mai à Eurexpo – n’était pas à proprement parlé un salon grand public, la venue à Lyon de professionnels du monde entier a donné un coup d’accélérateur à quelques projets de mobilité électrique.

Enedis a ainsi pu faire visiter son site de Décines où se recharge sa flotte de quelque 25 véhicules électriques. Avec un total de deux mille voitures, l’entreprise possède la deuxième plus grande flotte professionnelle en France derrière La Poste. A Lyon, elle est déjà au-delà de 10  % du total de ses véhicules, sachant que l’objectif est d’atteindre 70  % en 2030.

Bornes à la demande

A cette échéance, l’Etat prévoit de trouver sur les routes cinq millions de voitures électriques contre 230 000 aujourd’hui. Pour y arriver, il faut multiplier les prises de recharge afin d’atteindre le chiffre total de sept millions. Rien que sur le domaine public, il s’agit de passer en une décennie de 26 000 à 400 000 bornes. En Auvergne-Rhône-Alpes, qui compte 22 600 véhicules électriques et hybrides rechargeables, on est passé de 2 230 bornes en 2017 sur le domaine public à 3 000 l’an passé.

Afin d’intensifier l’effort, Enedis et E-totem vont installer à Saint-Etienne d’ici 2020 cent prises « à la demande ». C’est-à-dire que le citoyen possédant ou voulant acheter un véhicule électrique pourra influer sur l’emplacement de ces bornes. Rien de tel pour susciter des vocations. 641 points de charge doivent par ailleurs être déployés dans l’agglomération lyonnaise en partenariat avec Izivia.

Réseau public dans le domaine privé

90  % des bornes se trouveront néanmoins à terme dans le domaine privé. Afin de rendre effectif le « droit à la prise » de chacun, notamment dans le collectif, Enedis lance à Lyon – première nationale – une solution publique offrant une alternative au « tout compris » du privé avec un abonnement captif. A la Cité internationale, une copropriété de 46 logements – dont une dizaine y a effectivement souscrit – s’est équipé.  Le principe est que toute la copropriété contribue à l’installation de l’infrastructure à laquelle chacun peut se raccorder pour avoir une borne dans son garage. Le tout pour un coût final d’environ un millier d’euros dont il faut retirer le crédit d’impôt. Objectif  : permettre à chacun de choisir entre cette possibilité et le tout compris captif (500 euros + abonnement mensuel de 13 euros) proposé par exemple par Zeplug.

Une copropriété d’Ecully comptant 250 garages doit voter le même principe en assemblée générale à la rentrée en vue d’un déploiement en fin d’année. Outre ceux qui estiment que cet investissement valorise leur logement, le but est évidemment que l’infrastructure ne soit pas un frein à l’acte d’achat pour les véhicules électriques.

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