L’OL actionnaire de l’Asvel, le projet d’Arena à Villeurbanne abandonné

Publié le 22/06/2019

(MàJ) Jean-Michel Aulas et Tony Parker ont officialisé leur rapprochement : l’Olympique lyonnais sera actionnaire minoritaire du LDLC Asvel. Une décision qui condamne le projet d’Arena à Villeurbanne. 

L’omniprésence des équipes de l’OL aux matches de l’Asvel avait fait jaser. Jean-Michel Aulas l’avait publiquement évoqué. C’est désormais officiel : l’Olympique lyonnais est actionnaire minoritaire du club de basket, à hauteur de 25%. La prise de participation via une augmentation de capital de 3,4 millions d’euros a été réalisée ce vendredi. Une conférence de presse l’a précisée ce samedi. L’occasion d’assumer l’abandon du projet Georges-Lyvet où l’Asvel projetait de construire une Arena multifonction (à quelques mètres de l’Astroballe). « Le modèle économique était plus compliqué », a reconnu Gaétan Muller. Le directeur et président délégué a fait observer qu’un des deux investisseurs, Floriot, a déposé le bilan. A l’attention de l’autre, le promoteur DCB International, il a promis qu’il « continuera à les (nous) accompagner ».

L’Asvel ira jouer à Décines les plus gros matches d’Euroligue, dans la salle de 15 à 17000 places que Jean-Michel Aulas ambitionne de construire d’ici à 2022. Il continuera d’évoluer à l’Astroballe pour les autres rencontres. « On continuera à porter les couleurs de Villeurbanne », souligne Gaetan Muller. Tony Parker a indiqué que des travaux devront être réalisés dans l’équipement villeurbannais pour notamment jouer les matches européens. Une ambition qui suppose de faire évoluer le statut de la salle, aujourd’hui patrimoine municipal… Jean-Michel Aulas espère une spirale vertueuse pour l’Asvel : « les ressources permettent de gagner des titres, et les titres permettent de gagner une marque internationale », a-t-il développé. Il est à noter que l’OL apporte aussi 2,5 millions d’euros de sponsoring à l’Asvel en cinq ans,  prend une participation dans l’Asvel féminin à hauteur de 10% (300 000 euros). La Ville de Lyon engage par ailleurs 600 000 euros de travaux ‎au gymnase Mado Bonnet (8e arrondissement) où évolue l’équipe féminine, nous fait savoir Marie-Sophie Obama, présidente déléguée.

 

Bret accuse Parker de « désinvolture »

C’est au cours d’une rencontre avec Tony Parker, le 24 mai, que Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, a appris l’abandon du projet d’Arena à côté de l’Astroballe. « On avait engagé un travail considérable », rappelle-t-il : révision du plan local d’urbanisme, départ du Rugby 15 qui occupait le stade George-Lyvet, inscription dans la programmation pluriannuelle d’investissement de la Métropole, protocole d’accord pour un bail de 72 ans avec DCB… L’élu accuse l’Asvel de « désinvolture » à l’égard des collectivités locales. Lors d’une conférence de presse organisée dans la foulée de celle de l’OL et de l’Asvel, le maire a exprimé des doutes sur le calendrier de réalisation de cette nouvelle salle multifonction à Décines, qu’il envisage, compte-tenu de la nécessaire révision du plan local d’urbanisme et de l’habitat, qu’en 2024 ou 2025. Conséquence : « l’Astroballe reste un objet désiré ». Réagissant aux velléités de travaux pour l’équiper à l’Euroligue, Jean-Paul Bret a indiqué que « c’est la Ville qui le fera ou ne le fera pas ». Il a laissé entrevoir une révision de la subvention versée à l’Asvel basket association. Et de demander que la convention qui lie cette dernière au LDLC Asvel mentionne précisément que le club réside à Villeurbanne. Manière de se prémunir contre un déménagement total de la ville.

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