AirBnb: bel unanimisme au Grand Lyon
Publié le 20/12/2017
Tous les groupes politiques se sont exprimés en faveur du durcissement de la réglementation proposé par l’exécutif.
Obligation de s’enregistrer sous un numéro de la part des loueurs, rappel de la nécessité de déclarer un changement d’usage, vérifications opérées par deux agents dédiés à la lutte contre la fraude, obligation de compensation par la mise sur le marché d’un autre bien pour les professionnels dans l’hypercentre, assimilation à ces mêmes professionnels en cas de location plus de 120 jours par an… Gram (Groupe de réflexion et d’action métropolitaine), centristes, gauche solidaire, UDI, écologistes, socialistes, Les Républicains: tout le monde s’est positionné en faveur de ces mesures au conseil de métropole ce mercredi (lire ici)
Pour EELV, Béatrice Vessiller a souligné que sur les questions de logement, il serait également intéressant que le Grand Lyon rejoigne le réseau solidaire des maires des grandes villes s’alarmant de la situation des migrants et demandant à l’Etat « d’engager de nouvelles mesures pour se hisser enfin à la hauteur de la crise que nous traversons » dans une tribune publiée par Le Monde. La métropole étant étrangement (?) absente de l’appel lancé, toutes tendances confondues, par les maires de Rennes (PS), Lille (PS), Bordeaux (LR), Toulouse (LR), Grenoble (EELV), Strasbourg (PS) et Nantes (PS).
Périmètre trop restreint
Côté socialiste, Romain Blachier s’est félicité de « l’équilibre intéressant entre régulation et liberté en permettant à la fois aux particuliers de louer leurs biens et en corrigeant d’éventuels soucis (…) en ce qui concerne les professionnels ». Il a également souligné l’intérêt de disposer d’un observatoire « pour ne pas être uniquement dépendant des chiffres des grosses plateformes ».
L’approbation a évidemment été plus critique chez Les Républicains. « Enfin » s’est exclamé Stéphane Guilland. L’élu lyonnais a rappelé que son groupe avait déjà eu l’occasion d’interpeller le président de la métropole à ce propos, « les effets négatifs comme la tension du marché de l’immobilier, l’augmentation du niveau des loyers et les problèmes de tranquillité dans les copropriétés étant déjà perceptibles ». Et de pointer: « il est toujours paradoxal de voir les pouvoirs publics renforcer la réglementation alors même que l’ancienne n’était pas appliquée ». Dans son viseur, la demande de changement de destination des appartements, obligatoire, et pourtant loin d’être la règle.
Le président du groupe Les Républicains à Lyon regrette également le périmètre retenu. A savoir l’hypercentre. Il aurait souhaité « au moins de manière préventive inclure l’ensemble de la ville de Lyon et pourquoi pas Villeurbanne ou Caluire ». Selon lui, du fait de la desserte en métro, Monplaisir, Gratte-Ciel ou Cuire sont susceptibles d’être concernés. Dernière critique: l’obligation de déclaration préalable qui entrera en vigueur… d’ici fin 2018. « On aurait pu être plus réactifs », a-t-il conclu avant de voter la délibération.
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