Malgré tout, la qualité de l’air s’améliore
Publié le 23/03/2017
Si l’agglomération a connu deux pics de pollution en décembre et en janvier, le bilan annuel dressé par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes montre que la pollution diminue sur la longue durée.
Sur dix ans, la tendance est là. A l’exception de l’ozone, la concentration de polluants diminue depuis 2007 dans la région. Ce qui n’empêche pas d’être encore au-delà des valeurs réglementaires pour le dioxyde d’azote en proximité des axes routiers, les transports constituant la première source de NO2.
Si, du côté des particules fines (PM10), les niveaux moyens se situent en-dessous de la valeur limite annuelle, ils sont bien au-delà des recommandations de l’OMS et posent donc des problèmes en matière de santé. Ce sont ces particules qui sont à l’origine des épisodes de pollution connus en décembre et janvier qui ont entraîné des restrictions de circulation. Alternée fin 2016 et différenciée en début d’année. Les chiffres d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes portent d’ailleurs une lumière crue sur ces mesures. Où l’on voit que la circulation alternée, bête et méchante, a eu bien plus d’efficacité à tout point de vue que la circulation différenciée tenant compte du niveau de pollution des véhicules. On verra ce que décidera le nouveau préfet…
Thierry Philip, le vice-président de la Métropole en charge de la santé, a rappelé les mesures de long terme prises par la collectivité pour éviter les pics de pollution. Reste que 9 mois après la présentation du plan oxygène, la prime pour installer des inserts dans les cheminées et la mise en place d’une zone à faibles émissions (donc à restriction de circulation) se font toujours attendre. Ca ne devrait plus tarder pour la première tandis que les discussions concernant la seconde devraient commencer cet été. Elle ne verra donc certainement pas le jour avant juillet 2018.
Parmi les mesures contribuant à l’amélioration de la qualité de l’air, Thierry Philip a cité le déclassement de l’A6/A7… ce qui a permis à Jean-Pierre Gaitet, conseiller départemental du canton de Miribel (Ain) de le reprendre immédiatement en rappelant que cette mesure prise sans concertation allait déplacer la pollution à l’Est de l’agglomération, là où les réseaux autoroutiers et secondaires étaient déjà saturés. Et ce, sans élargissement envisagés des voiries concernées comme la rocade Est. Mais ce que l’élu digère le plus mal c’est l’absence de réaction de Gérard Collomb aux multiples demandes de rendez-vous effectuées directement ou indirectement par le président du conseil départemental de l’Ain, Damien Abad. Selon lui, cela pourrait se retourner contre l’agglomération si les voitures ne pouvaient, du fait des bouchons et de la saturation du réseau, la quitter le soir et polluer donc un peu plus le centre.
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