crédit : A. Buisine

Le Grand Parc prend des allures de Grande Bleue

Publié le 29/07/2016

Depuis le printemps, la base de loisirs de Miribel-Jonage « offre » à ses visiteurs la seule plage de sable fin de l’agglomération. Derrière cet environnement idyllique, il y a également un pari économique.

 

Sable fin, chaises longues quasi les pieds dans l’eau, terrains de beach volley, toboggans, aquabulles, voile, catamaran, paddle, aviron, pédalo, canoë-kayak… Il n’y a pas de barrière de corail mais les lieux ressemblent à l’idée que l’on se fait d’un Atol’. Depuis le printemps, la base de loisirs du Grand Parc de Miribel-Jonage (L’Atol’) possède quelques ressemblances avec la côte d’Azur.

Il s’agit de la seule partie privatisée d’un ensemble de plus de 2 000 hectares. La requalification de cette base datant des années 70 était toutefois devenue nécessaire. Avec un investissement relativement modeste (400 000 euros HT), le Symalim (syndicat mixte propriétaire du parc) a donné un autre visage à L’Atol’. Outre le sable fin – unique dans l’agglomération – jusque dans l’eau et les terrains de beach volley, des plages en herbe et des cheminements ont été aménagés.

La fréquentation payante explose

Reste que c’est également un pari: les visiteurs habitués à la gratuité du parc étaient-ils prêts à payer pour cette offre supplémentaire ? Hors abonnement, l’entrée de la base de loisirs coûte 5,5 euros la journée (3 euros pour les enfants), certaines activités ou locations étant au surplus payantes. Il faudra faire les comptes à la fin de la saison mais les premiers chiffres dépassent toutes les espérances. En comparant les deux week-ends les plus fréquentés de 2015 à ceux de 2016, on arrive à une fréquentation de… + 42% ! Avec des pointes à 2 000 visiteurs, un nouveau public jeune a même quelque peu bousculé les habitudes des familles… Reste qu’à ce rythme, l’investissement pourrait être amorti en quatre ou cinq ans.

Pour le président du Symalim, Jérôme Sturla, la requalification de L’Atol’ participe également d’une réflexion sur le modèle économique. L’extraction de graviers, qui apportait une ressource au Grand Parc, est en voie d’extinction. Il s’agit donc de trouver d’autres financements (outre les collectivités) pour entretenir cette étendue verte et bleue. Le but est de voir la base de loisirs multiplier son public, mais également accueillir séminaires d’entreprise, team building, after works, soirées culturelles… Le chiffre d’affaires de L’Atol’ (1,4 million d’euros) a doublé en quinze ans. « On croise aujourd’hui des gens qui n’étaient jamais venus à Miribel et qui ont découvert le site à l’occasion d’une manifestation privée avant de revenir en famille, assure l’élu décinois. Dans le cadre de ce tourisme urbain de proximité, nous devons être imaginatifs pour proposer une offre nouvelle en lien avec l’éco-système territorial. Il est par exemple possible d’accueillir des classes vertes à la journée. Ce n’est plus un parc péri-urbain mais un espace naturel métropolitain qui participe à l’éducation à l’environnement et doit jouer un rôle d’agrafe Nord / Sud entre le Rhône Amont et la Métropole  ».

Une nouvelle salle en projet

L’originalité de cette base de loisirs, c’est évidemment un cadre unique qui permet de proposer aux entreprises un environnement peut-être moins feutré qu’ailleurs mais plus sportif. Ce qui signifie aussi que la réhabilitation du site doit se poursuivre. Si le golf neuf trous ou le tir à l’arc marchent bien, le tennis, le badminton et l’espace forme sont plus à la peine. Une réflexion est en cours pour spécialiser ce dernier sur un triptyque sport-santé-bien être en lien avec le restaurant de la base pour les questions alimentaires. L’autre objectif c’est d’avoir une salle modulaire de 50 à 300 personnes toute neuve pour 2020 afin d’attirer un peu plus encore les entreprises. Sous le sable, il y a pas mal de projets.

A.B.

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