Le couvent des Carmes déchaussés ressuscité
Publié le 16/06/2016
Occupé par les Archives départementales durant plus d’un siècle, ce bâtiment tout proche de la « tour Eiffel » de Fourvière va accueillir Made In, l’établissement d’enseignement supérieur créé par les Maristes.
Une évolution, pas de révolution. Fondé en 1619, le couvent a abrité tout au long du XXe siècle les Archives départementales du Rhône. C’est à une sorte de synthèse de ces deux fonctions a laquelle il est appelé. Il va désormais accueillir Made In (Management, art, design, entrepreneuriat et International), l’établissement d’enseignement supérieur de Saint-Marie de Lyon plus connue sous le nom des Maristes.
Ces imposants bâtiments qui dominent Lyon et la Saône ont été édifiés entre 1622 et 1730. Le nom du couvent provient de l’Ordre fondateur, les moines mendiants, appelés carmes déchaux ou carmes déchaussés car leur règle prescrivait de marcher pieds nus dans des sandales. Prison, caserne, école privée (à la fin du XIXe): le couvent a évidemment connu les vicissitudes de l’Histoire jusqu’à son acquisition par le Département du Rhône en 1905. Il est notamment réhabilité en 1859 sous la férule de Pierre-Marie Bossan, architecte de nombreuses églises lyonnaises et (surtout) de la basilique de Fourvière. Le bâtiment va subir de nombreuses modifications (à l’exception du coeur central et de l’aile des cuisines) pour être adapté au dépôt d’archives.
Des courbes pour rompre la monotonie
Après avoir acquis l’ensemble le 2014, la Fondation des Maristes de Puylata a entamé un chantier de cinq ans et 18 millions d’euros de travaux. Made In prévoit ainsi d’accueillir un millier d’étudiants en 2020 dans les 6 000 m2 de locaux situés sur un terrain d’un hectare avec une vue imprenable sur la ville.
L’essentiel des aménagements va évidemment s’effectuer dans les locaux. Le plus imposant sera sans nul doute la verrière qui va recouvrir la cour intérieure et donner naissance à un centre de conférences de 500 places. Extérieurement, outre la réhabilitation, l’architecte Marie Adilon a choisi de rompre la monotonie de la façade en prolongeant et en reliant les fenêtres par des courbes (arabesques ?) en aluminium. Cela reste néanmoins très sobre, à l’image du « refus de l’ostentatoire et du paraître » vanté par Olivier Ginon (citant le Père Marc Perrot, figure emblématique des Maristes). Le patron de GL Events, lui-même ancien élève, préside la campagne de partenariat lancée pour financer le projet.
Commentaires
Commentaires sur Le couvent des Carmes déchaussés ressuscité
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SCANDALEUX ARCHI MASSACRÉ !!!!
HONTE À L’ARCHITECTE IRRESPECTUEUSE DE L’HISTOIRE DU BÂTIMENT AU COEUR DU SITE DE L’UNESCO !!!???
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