Quai St-Antoine : après le parking, les terrasses

Publié le 09/06/2016

L’architecte Jean-Michel Wilmotte propose un réaménagement des places Albon et Saint-Nizier. Côté Saône, trois étages se superposent.

 

Après le chantier, ce sera mieux. Beaucoup mieux. Les travaux actuels du nouveau parking Saint-Antoine vont libérer les berges de Saône, occupées par le stationnement automobile depuis les années 70. Lesquelles berges seront requalifiées à la faveur du projet Terrasses de la Presqu’Ile (24 millions d’euros). « Pour ramener la nature en centre-ville, nous avons souhaité reconstituer le caractère sauvage des bords de Saône », a exprimé Jean-Michel Wilmotte, l’architecte de l’opération, qui précisait son projet ce mercredi.

Celui-ci a été désigné à la suite d’un concours lancé en 2013, dans la foulée du projet Rives de Saône qui consiste à valoriser cette longue rencontre entre la ville et la rivière, entre St-Germain au mont d’Or et la Confluence. Un parcours de 15 km rythmé par 23 œuvres d’art, les guinguettes de Fontaines, l’ancienne écluse de Caluire et, entre autres, le nouveau parvis du Palais de Justice de St-Jean. Le tronçon lyonnais avait été remis à plus tard, entre le pont de la Feuillée et le pont Bonaparte, soit entre les Terreaux et Bellecour.

Le belvédère (c) asylum Métropole de LYon

Jean-Michel Wilmotte, qui avait signé la muséographie du musée des Beaux-arts, le stade Allianz Riviera à Nice ou le mobilier du tramway parisien, a proposé des bas ports organisés autour d’iles végétales, composées d’essences adaptées aux inondations et aux crues – assez fréquentes ici. C’est un feu d’artifice de couleurs végétales qui est annoncé, avec des cyprès, des aulnes, des érables et des graminées. 1,60 mètre au-dessus, un balcon est dédié aux enfants, avec des aires de jeux. Au-dessus encore, au niveau du quai, un belvédère offrant un panorama sur la colline de Fourvière.

Terrasses de la Presqu’Ile prévoit aussi la reconfiguration des places St-Nizier et Albon, repositionnant visuellement l’église en façade de Saône.  Les deux espaces publics vont en effet perdre des stationnements, et la rue des Bouquetiers (trait d’union entre l’église et la Saône) devenir une voie à sens unique. En revanche, le quai Saint-Antoine conserve deux voies automobiles, un couloir commun aux bus et aux vélos, tandis qu’une piste cyclable remonte à contre-courant.

St Nizier après (c) Asylum Métropole de Lyon

© Images Asylum

Calendrier

 

mi-2016 : choix de l’artiste retenu

mi-2018/fin 2019 : réfection des places Albion et St-Nizier

printemps 2019 livraison du nouveau parking St-Antoine

2020/2021 : chantier du bas-port

Réunion publique le 23 juin, à 18h30, à l’Hôtel de Ville. Inscriptions sur le site lyon.fr

 

Commentaires

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Commentaires sur Quai St-Antoine : après le parking, les terrasses

  • antoine dit :

    Sur la 2° projection, on voit apparaître un passage souterrain. Hors l’expérience à monter que ces passages devenaient très vite de lieux glauques, insalubres, insécurisant…cf : ex fosse aux ours, passage sous le pont Morand à la place Lyautey…

  • sophie dit :

    Si le passage sous terrain sur le quai est l’accès au parking, il risque de devenir un urinoir, un dépotoir ou pire. La projection des architectes est parfois très limité.

  • Bernard G. dit :

    @Antoine et Sophie,
    Je vous invite à aller voir l’accès piéton au parking de la « Fosse aux Ours » qui s’amorce dans la culée rive gauche du Pont de la Guillotière, côté amont.
    Entrez, il y a une « pièce de musée » à voir.

  • A BLONDEAU dit :

    Sur la projection, on peut voir un passage souterrain sous le quai. A l’aune de ceux qui existaient sous le pont Morand et celui de la Guillotière, on peut imaginer son état de propreté après être devenu une pissotière, un point de revente de tous les trafics… Il aurait été plus simple de faire un passage piétons large et bien signalé.